cherpsychologues et psychiatres je souffre de dĂ©pression depuis 2018 Ă  cause d'elle je ne ressent rien j'ai perdu mes Ă©motions et sentiments c'est Ă  dire que je n'Ă©prouve pas de joie et je ne peux pas me mettre en colĂšre et je ne peux pas pleurer je suis anesthĂ©siĂ© je ne peux pas aimer ou ĂȘtre jaloux et je ne peux pas avoir de manque pour mes amis et des membres de TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Les banalitĂ©s sont une excellente façon de briser la glace pendant que vous discutez avec quelqu’un que vous ne connaissez pas bien. Lorsque vous pouvez Ă©changer des banalitĂ©s, vous ouvrez la porte Ă  de nouvelles amitiĂ©s et relations, ce qui pourrait aussi vous ĂȘtre bĂ©nĂ©fique d’un point de vue professionnel. Avec de la pratique, vous pourrez vous rendre plus Ă  l’aise et parler de tout et de rien avec tout le monde ! 1 Gardez un langage corporel abordable. Si vous voulez que l’autre se sente Ă  l’aise, vous devez faire de votre mieux pour garder une posture ouverte et tourner votre corps vers l’autre sans avoir l’air de vous imposer. Regardez-le/la dans les yeux, ne croisez pas les bras et tournez vos Ă©paules vers lui/elle. De cette façon, l’autre va comprendre que vous lui donnez toute votre attention et que vous ne lui parlez pas seulement pour passer le temps. Maintenez la bonne distance entre vous [1] . N’utilisez pas votre tĂ©lĂ©phone. Il n’y a rien de plus Ă©nervant que de parler Ă  quelqu’un qui regarde en permanence son tĂ©lĂ©phone. MĂȘme si vous devez donner l’impression de vos intĂ©resser Ă  la discussion, faites attention de ne pas avoir trop intĂ©ressĂ©e. Ne vous penchez pas trop en avant pour ne pas accabler la personne avec laquelle vous parlez ou pour ne pas la faire fuir. De nombreuses personnes n’aiment pas les gens qui leur parlent en se tenant trop prĂšs. 2 Saluez-le/la amicalement. Si vous voyez quelqu’un que vous connaissez dĂ©jĂ , vous pourriez lui dire bonjour et l’appeler par son nom salut, Jennifer, je me rĂ©jouis de te revoir. » C’est simple et direct et cela va lui faire comprendre que vous ĂȘtes heureux/heureuse de la revoir. Si vous ne connaissez pas cette personne, vous devez commencer par vous prĂ©senter pour que vous vous sentiez plus Ă  l’aise et en contrĂŽle de la conversation. Vous pourriez lui dire bonjour, je m’appelle Laurent, comment vous appelez-vous ? » RĂ©pĂ©tez le nom de cette personne lorsqu’elle vous le dit et elle va se sentir plus spĂ©ciale [2] . N’oubliez pas de sourire et de prĂȘter attention Ă  l’autre lorsque vous le saluez. Ne lui donnez pas l’impression que vous l’utilisez pour passer le temps jusqu’à ce que vos vrais amis arrivent. 3 Restez lĂ©gere et positifve. Les conversations sont autant un Ă©change d’énergie qu’un Ă©change d’informations. Pour vous assurer d’une bonne qualitĂ© d’échanges de banalitĂ©s, vous devez garder la conversation lĂ©gĂšre, amusante et positive. Si vous ĂȘtes optimiste, prĂȘte Ă  sourire Ă  n’importe quel moment et Ă  rire Ă  des choses qui ne sont pas si drĂŽles, vous donnez envie aux autres de continuer Ă  vous parler, mĂȘme si vous parlez seulement de votre marque prĂ©fĂ©rĂ©e de cĂ©rĂ©ales. Évidemment, il va ĂȘtre difficile de tenir des conversations enjouĂ©es et drĂŽles si vous passez une trĂšs mauvaise journĂ©e ou semaine. Cependant, souvenez-vous que si vous Ă©changez des banalitĂ©s, la personne en face de vous n’est pas votre ami le plus proche, c’est pourquoi vous devriez Ă©viter de parler de choses trop nĂ©gatives ou vous allez la faire fuir. 4Commencez par un petit compliment. Un simple j’adore vos chaussures, oĂč les avez-vous trouvĂ©es ? » suffit pour dĂ©marrer une discussion distrayante Ă  propos de vos prĂ©fĂ©rences en matiĂšre de chaussures. MĂȘme si le compliment ne vous amĂšne nulle part, vous allez l’aider Ă  se sentir plus apprĂ©ciĂ©e avant de vous lancer sur d’autres sujets. Vous pouvez aussi vous servir de cette technique plus tĂŽt pour vous prĂ©senter aux autres. PublicitĂ© 1 Trouvez-vous des points communs. Les points communs que vous recherchez ne sont pas non plus des passions de toute une vie. Cela pourrait ĂȘtre simplement que vous vous ĂȘtes tous les deux retrouvĂ©s sous l’averse qui est tombĂ©e un peu plus tĂŽt. Tout sujet qui a un lien avec l’autre et qui vous permet d’établir une connexion, mĂȘme fine, peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un point commun. MĂȘme si vous ne voulez pas parler du temps qu’il fait, vous ne devez pas oublier que les sujets les plus anodins peuvent dĂ©marrer des conversations Ă  propos de choses qui vous tiennent Ă  cƓur [3] . Voici plusieurs exemples pour vous trouver des points communs. Le professeur de physique est Ă  mourir de rire. » Vanessa organise toujours les meilleures soirĂ©es. » Avez-vous vu l’averse ce matin ? » J’adore m’assoir dans ce cafĂ©. » 2 RĂ©vĂ©lez quelque chose de personnel. Une fois que vous avez Ă©tabli des points communs, vous pouvez vous en servir pour prĂ©ciser votre pensĂ©e et pour parler de quelque chose de plus personnel. Vous devriez Ă©viter de dire quelque chose de trop personnel pour ne pas lui faire peur, par exemple en fait, je suis amoureuse du professeur de physique depuis plus de cinq ans », mais vous pouvez commencer Ă  aborder des sujets un peu plus personnels [4] . Voici des exemples de ce que vous pourriez dire pour continuer la conversation. C’est le meilleur professeur que j’ai jamais eu. C’est grĂące Ă  lui que j’ai choisi cette Ă©cole. » J’ai rencontrĂ© Vanessa l’annĂ©e derniĂšre lorsque Benjamin m’a amenĂ© Ă  sa soirĂ©e costumĂ©e. » La pluie Ă©tait horrible. Je m’entraine pour un marathon et j’ai dĂ» faire mes exercices sur le tapis de course, je dĂ©teste ça ! » Chaque fois que je me retrouve dans ce cafĂ©, j’ai vraiment l’impression d’ĂȘtre coupĂ©e du monde. C’est peut-ĂȘtre Ă  cause de l’intensitĂ© de leur cafĂ©, mais sĂ©rieusement, je pourrais passer des heures Ă  travailler ici. » 3 Faites participer l’autre. Maintenant que vous avez Ă©tabli certains points communs et que vous avez rĂ©vĂ©lĂ© des informations plus personnelles, il est temps de faire participer l’autre et de le/la faire parler Ă  propos de choses personnelles qui lui sont propres. Ne lui posez pas de questions trop personnelles, par exemple Ă  propos de sa santĂ©, de sa religion ou de ses opinions politiques. Gardez la discussion lĂ©gĂšre et amusante et posez-lui des questions ouvertes Ă  propos de ses centres d’intĂ©rĂȘt, de son travail ou de choses qui se trouvent tout autour [5] . Voici quelques exemples pour le/la faire participer. Et toi ? Tu es lĂ  pour les leçons de physique ou pour les histoires folles du professeur ? » Étiez-vous aussi Ă  cette soirĂ©e ou est-ce la premiĂšre fois que vous venez Ă  une soirĂ©e de Vanessa ? Je me suis bien amusĂ©, mais j’ai bu un peu trop de mojitos. » Que vous est-il arrivĂ© ? La pluie vous a-t-elle empĂȘchĂ© aussi de vous amuser ? » Venez-vous aussi ici pour travailler ou simplement pour vous lire et vous dĂ©tendre ? » 4 Continuez avec une question ou une affirmation. La rĂ©ponse de cette personne va influencer la maniĂšre dont vous rĂ©pondez, avec une question, une affirmation ou une blague. Essayez de trouver un bon Ă©quilibre entre les questions et les affirmations. Si vous lui posez trop de questions, vous allez lui donner l’impression de subir un interrogatoire ou si vous enchainez les affirmations, elle va croire que vous ne la laissez pas parler. Voici quelques exemples pour faire continuer la conversation. L’autre personne j’étudie aussi la physique. J’ai toujours voulu Ă©tudier cette matiĂšre et les blagues du professeur sont la cerise sur le gĂąteau. » Vous oh vraiment ? Que veux-tu faire plus tard aprĂšs le diplĂŽme ? J’adore rencontrer des gens passionnĂ©s par ce domaine trĂšs lucratif. » L’autre je n’ai pas pu m’y rendre, mais je suis allĂ© Ă  la soirĂ©e organisĂ©e la semaine derniĂšre. On s’est vraiment bien amusĂ©. » Vous c’est vrai ! Je me disais bien que je vous avais dĂ©jĂ  vu quelque part. Comment avez-vous rencontrĂ© Vanessa ? N’est-elle pas folle ? » L’autre la pluie ne me dĂ©range pas trop, mais j’ai eu du mal Ă  aller promener mon chien ! C’était vraiment compliquĂ©. » Vous vous avez un chien aussi ? J’ai un petit caniche qui s’appelle Stella. Avez-vous une photo de votre chien ? » L’autre je viens seulement pour lire et me dĂ©tendre. J’ai du mal Ă  croire qu’il m’a fallu autant de temps avant de lire L’Attrape-cƓurs. » Vous j’adore ce livre ! Certains diront qu’il est moins bien que ce qu’on en dit, mais je le trouve gĂ©nial. » 5 Observez ce qui se passe autour de vous. Une fois que la conversation est vraiment engagĂ©e et que vous Ă©changez des banalitĂ©s, vous pouvez regarder autour de vous pour trouver de nouveaux sujets de conversation. Vous pourriez remarquer de nombreuses choses, par exemple ce que cette personne porte ou tient dans ses mains ou un panneau sur les murs avec une inscription qui vous concerne tous les deux [6] . Voici quelques exemples de choses que vous pourriez alors dire. J’adore votre maillot du PSG. C’est un classique. Êtes-vous un supporteur depuis longtemps ? » Vous avez aussi couru le marathon ? En quelle annĂ©e ? Je ne sais pas ce que j’ai fait de mon maillot. » Qu’avez-vous pensĂ© du concert Ă  capella ce soir ? J’ai vu les affiches partout sur le campus, mais je ne sais pas si j’ai envie d’y aller. » Ah, Germinal. Ce livre m’a appris tout ce que je voulais savoir Ă  propos de la RĂ©volution industrielle en France. Le cours est-il aussi facile qu’il l’était auparavant ? » 6 Prenez le temps d’écouter. Si vous Ă©coutez vraiment Ă  ce que vous dit l’autre personne, vous pourriez vous trouver de nouveaux points communs et pointer la conversation dans une direction plus amusante et productive. Elle pourrait faire un petit commentaire secondaire en rapport avec votre question ou le sujet dont vous parlez, c’est pourquoi vous devez garder vos oreilles ouvertes Ă  l’affut d’une phrase qui pourrait amener vers un nouveau sujet de conversation [7] . Voici quelques exemples qui vous donneront une meilleure idĂ©e de la maniĂšre dont vous pouvez vous servir d’indices dans la discussion pour l’orienter dans une nouvelle direction et vous connecter Ă  un niveau plus profond. Vous j’ai rencontrĂ© Vanessa pendant des vacances. J’étais parti en Espagne avec des amis. » L’autre je me souviens qu’elle m’a parlĂ© de ce voyage ! Je l’ai accompagnĂ©e pour l’aider Ă  parfaire son espagnol, mais je ne pense pas que cela l’ait aidĂ©, elle a seulement appris Ă  dire piña colada ! » Vous vous parlez espagnol ? C’est gĂ©nial ! Vous auriez pu m’aider Ă  me prĂ©parer pour mon voyage d’études Ă  Madrid. Mon espagnol n’était pas trop mauvais Ă  la fin, mais j’aurais pu faire mieux ! » L’autre j’adore Madrid ! Ma grand-mĂšre y vit encore, je lui rends une visite tous les Ă©tĂ©s. Elle m’amĂšne au Prado tous les dimanches. » Vous Madrid est ma ville prĂ©fĂ©rĂ©e ! L’El Grecos au Prado est Ă  tomber ! » L’autre vous aimez El Grecos ? Je suis plutĂŽt un amateur de Goya. » Vous vraiment ? Vous savez qu’il y a un nouveau film Ă  propos de Goya qui sera projetĂ© la semaine prochaine, je pense qu’Ethan Hawke y joue si je me souviens bien. Vous voulez y aller ? » L’autre bien sĂ»r ! » PublicitĂ© 1 Ouvrez-vous mais pas trop. À la fin de la conversation, vous pouvez parler de quelque chose de plus personnel, mĂȘme quelque chose d’insignifiant, par exemple votre obsession pour les chats, votre passion pour le yoga ou simplement ce que vous pensez du nouvel album de votre groupe prĂ©fĂ©rĂ©. Faites en sorte qu’elle en sache plus sur vous pour vous permettre de vous connecter Ă  un niveau plus profond et pour qu’il n’ait pas l’impression que vous avez Ă©changĂ© des banalitĂ©s seulement pour passer le temps. Vous ne devriez probablement pas aborder des sujets trop profonds comme la signification de la vie, un amour perdu ou le dĂ©cĂšs d’un de vos proches. Parlez simplement de quelque chose de personnel et attendez de dĂ©velopper un lien plus profond avant de parler de choses plus personnelles. 2 Si tout se passe bien, demandez Ă  vous revoir. Si vous avez vraiment apprĂ©ciĂ© discuter avec cette personne, qu’elle vous plait ou que vous voulez en faire une amie, vous pouvez lui dire que vous avez vraiment aimĂ© votre conversation Ă  propos d’un certain sujet et lui demander si elle veut vous revoir ou vous laisser son numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Vous pouvez aussi mentionner un lieu oĂč vous vous rendrez tous les deux. Voici quelques exemples de ce que vous pourriez lui dire. J’ai vraiment envie d’aller voir ce nouveau film avec vous. Voulez-vous me laisser votre numĂ©ro pour qu’on puisse arranger les dĂ©tails plus tard ? » Je n’ai jamais rencontrĂ© quelqu’un qui aime le Bachelor autant que moi. Avec ma colocataire, on se fait des soirĂ©es Bachelor tous les lundis soirs, si cela vous dit, vous pouvez me laisser votre numĂ©ro pour que je vous envoie les dĂ©tails ? » Je vous reverrai peut-ĂȘtre Ă  la prochaine soirĂ©e de Vanessa. J’ai entendu dire qu’elle ne laisse personne entrer si vous ne portez pas une vraie toge, cela va ĂȘtre vraiment amusant. » 3 Dites-vous au revoir poliment. Une fois que vous avez Ă©changĂ© des banalitĂ©s et que vous devez vous en aller, que ce soit pour retourner en cours ou pour aller discuter avec une autre participante, vous voulez que la personne avec laquelle vous venez de discuter se sente importante, pas comme si vous passiez seulement le temps avec elle. Voici plusieurs maniĂšres de mettre fin Ă  la conversation. J’ai beaucoup apprĂ©ciĂ© discuter avec vous. Je vous ferai savoir si j’ai rĂ©ussi votre recette de paĂ©lia. » J’aimerais beaucoup continuer Ă  parler de l’Espagne, mais je n’ai pas encore parlĂ© Ă  Nina et elle a l’air d’ĂȘtre sur le point de partir. » Oh, ma meilleure amie vient d’arriver. L’avez-vous rencontrĂ©e ? Venez, je vais vous la prĂ©senter. » J’aimerais beaucoup continuer cette conversation, mais je dois vraiment y aller. Je suis sĂ»r que nous nous reverrons bientĂŽt. » PublicitĂ© Conseils DĂ©tendez-vous, personne ne vous observe. Une fois que vous commencez Ă  discuter de quelque chose, la conversation va passer d’un sujet Ă  l’autre. La partie la plus difficile est de lancer la discussion. Vous devez toujours connaitre au moins trois blagues dĂ©centes » que vous pouvez raconter Ă  tout le monde. Pour savoir si elle est dĂ©cente, demandez-vous si vous la raconteriez Ă  votre mĂšre ou votre grand-mĂšre. Surveillez votre respiration, assurez-vous de ne pas respirer trop vite, de retenir votre souffle ou de respirer trop fort. Faites toujours preuve de respect. Ne rĂ©pandez pas de rumeurs, gardez la conversation simple. Entrainez-vous Ă  discuter avec la caissiĂšre, le facteur, etc. Vous pouvez simplement lui dire bonjour si vous vous sentez trop nerveux. Parfois, si vous vous sentez Ă  l’aise avec une autre personne, une blague un peu dĂ©calĂ©e racontĂ©e de la bonne maniĂšre peut la faire rire. Si vous ne suivez pas l’actualitĂ©, vous devriez au mĂȘme avoir une idĂ©e gĂ©nĂ©rale de ce qu’il se passe dans le monde. Renseignez-vous sur les matchs de la saison, surtout si vous allez discuter avec quelqu’un qui s’intĂ©resse aux sports. Les phrases de drague sont une maniĂšre efficace d’ouvrir les portes Ă  une communication plus en profondeur, du moment qu’elles restent respectueuses. Lorsque vous racontez quelque chose Ă  propos de vous, riez Ă  la fin pour que l’autre se sente plus Ă  l’aise et ait envie de partager aussi quelque chose Ă  propos de sa vie. PublicitĂ© Avertissements Essayez de vous souvenir du plus de dĂ©tails possible. En particulier, si cette personne porte une attention particuliĂšre sur un sujet, vous devez faire de votre mieux pour avoir l’air intĂ©ressĂ© et pour en discuter. Ne forcez pas les autres Ă  parler avec vous, certaines personnes sont introverties et d’autres n’ont envie de parler qu’à certains moments et avec certaines personnes. D’autres pourraient ne pas s’intĂ©resser Ă  la mĂ©tĂ©o ou au magasin oĂč vous achetez vos chaussures. PublicitĂ© À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 11 909 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Elleest fort Ă©tonnante, et difficile Ă  croire. J'Ă©tais sur le balcon Ă  travailler au frais, Lorsque je vis passer sous les arbres d'auprĂšs. Un jeune homme bien fait, qui, rencontrant ma vue, D'une humble rĂ©vĂ©rence aussitĂŽt me salue: Moi, pour ne point manquer Ă  la

-33% Le deal Ă  ne pas rater Jumbee Roundnet – Jeu de plein air Ă  29,99€ € € Voir le deal Florence Foresti Les Blablas des Forestiens CinĂ©ma +2Zaz'Justine6 participantsAuteurMessageInvitĂ©InvitĂ©Sujet Meryl Streep Mer 18 Juil - 251 Et voilĂ , il fallait bien que ça arrive^^ je parle pour ceux qui patissent de mon coup de coeur soudain pour cette actrice formidableMeryl Streep, que dire sur elle? un monstre de talent comme on n'en a jamais vu jusqu'Ă  aujourd'hui, la plus grande actrice de son temps, et d'ailleur je me demande s'il y en a eu avant elle. NĂ©e le 22 Juin 1949 dans le New Jersey, elle se destine d'abord Ă  une carriĂšre de cantatrice, puis se rĂ©vĂšle au thĂ©atre aprĂšs une formation en art dramatique Ă  l'universitĂ© de Yale, et intĂšgre le Phoenix Repertory Theatre de New York. Les rĂŽles suivent trĂšs vite aprĂšs quelques annĂ©es passĂ©es sur les planches, dans "Julia" en 77, puis premier grand succĂšs avec "Kramer vs Kramer" qui lui vaudra le golden globe de la meilleure actrice en 1980, dĂ©jĂ . La plupart de ses films sont de vĂ©ritables succĂšs, son talent est maintes fois reconnu, elle a Ă  son actif 5 golden globe, 2 oscars et plusieurs nominations aussi, plus d'autres prix de tous genre Emmy award, bafta, screen actor guild award tout au long de sa carriĂšre, chacun de ses rĂŽles furent rĂ©compensĂ©s. Ainsi que l'American Film Institute Life Achievement Award, qui rĂ©compense l'ensemble de sa carriĂšre en les films les plus marquants dans sa longue biographie Voyage au bout de l'enfer, Kramer contre Kramer, Manhattan avec Woody Allen 06 , La maitresse du lieutenant Français, Le choix de sophie "Meryl Streep rĂ©alise dans ce long mĂ©trage, la plus grande performence d'acteur, homme et femme confondus de l'histoire", Out of Africa, un cri dans la nuit, La mort vous va si bien, sur la route de madisson, the Hours, Le diable s'habille en Prada, et recemment, The last a jouĂ© avec les plus grands Mike Nichols, Jack nicholson, Jim Carrey, Robert De Niro, Clint Eastwood, j'en actrice dont la prioritĂ© aura toujours Ă©tĂ© de ne pas s'enfermer dans un style particulier, elle a tout tentĂ©, tout essayĂ©, elle a survolĂ© sur toute sa carriĂšre tous les schĂ©mas de vie, de caractĂšre possibles, elle a jouĂ© dans le film de plus sĂ©rieux du monde, jusqu'au plus dĂ©lurĂ© j'ai tout fais, j'ai tout fais! et c'est sans doute ce que j'aime le plus chez elle, au delĂ  son immense le dirait Muriel Robin, j'aime le talent, et elle l'incarne Ă  la perfection. Aucune traces de Meryl dans ses rĂŽles, elle est quelqu'un d'autre, son personnage Ă  part entiĂšre, elle le vit Ă  fond, elle ne lache pas prise une seule minute, mĂȘme si elle apporte toujours sa touche personnelle Ă  ses rĂŽles comme le cĂŽtĂ© humain de Miranda dans "Le diable d'habille en Prada" derriĂšre sa carapace, qui n'apparait pas dans le bouquin Ă  la base.J'aime la voir Ă  l'oeuvre, j'aime l'entendre et la voir chanter, j'aime voir ses photos sur lesquelles elle n'est presque jamais maquillĂ©e, j'aime la voir en sortie, lĂ  oĂč elle est habillĂ©e comme l'as de pique elle le dit elle mĂȘme, pas coiffĂ©e, pas maquillĂ©e, elle s'en fou, elle n'est pas lĂ  pour ĂȘtre belle. J'aime lire ses interviews dans lesquelles transparaissent toujours sa remarquable intelligence dans les relations humaines, sa volontĂ© de chercher en chaque ĂȘtre humain ce qui le rend unique, le pardon qu'elle accorde au pire ĂȘtre humain, sa tolĂ©rance, son sens de l'observation que peu de gens ont aujourd'hui. Et j'aime par dessus tout lorsqu'elle dit qu'elle s'est toujours sentie ĂȘtre une femme de 40 ans, mĂȘme Ă  17 ans, et qu'elle a attendu de fĂȘter son quarantiĂšme anniversaire pour enfin vivre et se sentir bien dans sa peau. Je la connaissais Ă  travers quelques films, mais j'ai vraiment eu envie de la dĂ©couvrir en revoyant "Le diable s'habille en prada", c'est chose faite, et je ne la lĂąche mon coup de coeur de la semaine qui le restera, car on oubli pas une actrice comme chante I'm checking out dans "The Edge" en 1990, Ă  voir absolument!! [Et en plus, elle chante^^] JustineforestisĂ©eNombre de messages 1090Age 33Date d'inscription 06/07/2006Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 1042 Bah Ă©coute j'ai dĂ©couvert Meryl Streep toute pitite en regardant en boucle "la mort vous va si bien" qui a trĂšs mal vieilli certes mais qui demeure culte pour moi, j'ai Ă©tĂ© beaucoup plus rĂ©servĂ©e quant au "diable s'habille en prada" par rapport au livre mais j'ai appris Ă  dissocier le livre du film qui sont complĂštement diffĂ©rent, et puis c'est pas Ă  MĂ©ryl que j'en veux mais plutĂŽt au parti pris du rĂ©alisateur! InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 1625 Oui les avis ont Ă©tĂ© partagĂ©s sur le film justement Ă  cause de sa distance avec le livre. Heureusement pour moi, j'ai d'abord vu le film, puis lu le livre et c'est vrai qu'on ne reconnait pas trop les faits, les attitudes et les sentiments des personnages. Une Miranda intengible dans sa froideur et son exigeance, une Andrea qui se chope une phobie d'aller travailler, qui hais sa boss au plus haut point... mouais! lol Je pense que je prĂ©fĂšre quand mĂȘme la version du film. Ca offre une evolution entre Miranda et Andy, qui n'aurait pas eu lieu si elles avaient continuĂ© Ă  s'affronter comme ça. Et j'aime par dessus tout ce cĂŽtĂ© des femmes de pouvoir, extremement exigeantes, froides, strictes, jamais contentes de rien; mais qui cachent derriĂšre cette carapace beaucoup de sensibilitĂ© et de mal-ĂȘtre... et alors cette scĂšne dans la chambre d'hotel, Miranda en peignoir, pas maquillĂ©e, les yeux rouges de larmes, je l'ai trouvĂ©e absolument magnifique, elle nous a tirĂ©s avec elle et nous a ammenĂ©s Ă  beaucoup de sympathie pour ce personnage. C'est le genre de femme qui m'attirent dans la vie en terme de relation humaine, ces femmes qui vous semblent inaccessibles, dĂ©nuĂ©es de toute sympathie envers les autres mais qui, une fois que vous avez rĂ©ussi Ă  passer au dessus des apparences se rĂ©lĂšvent ĂȘtre les personnes les plus exceptionelles qui j'arrete lol. Ah ben je suis contente que tu conaisse "la mort vous va si bien"! je l'ai vu une fois il y a trĂšs longtemps, je m'en souviens Ă  peine, lĂ  j'attend impatiemment de le recevoir, et en attendant je regarde des extraits sur youtube et je suis mais MDR. Elle est Ă©poustouflante dans ce rĂŽle d'hystĂ©rique dĂ©lurĂ©e, obsĂ©dĂ©e par sa jeunesse et effrayĂ©e par le vieillissement. Elle a dit qu'il Ă©tait le premier et dernier film qu'elle tournerait avec des effets spĂ©ciaux, mais qu'elle a adorĂ© ça, elle s'est Ă©clatĂ©e sur le tournage, et ça se ressent sur les images. JustineforestisĂ©eNombre de messages 1090Age 33Date d'inscription 06/07/2006Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2003 Bah justement, c'est connaissant sa prestation dans "la mort vous va si bien" que je regrette moi que "le diable s'habille en prada" ne sois pas plus proche du livre, parce que quand on sait Ă  quel point elle est capable de mettre son talent au service d'un rĂŽle de sal...pe, je trouve dĂ©cevant de la part du rĂ©alisateur d'avoir pris un part pris diffĂ©rent, mais bon, c'est subjectif! InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2008 Mdrrr oui, une Miranda diabolique Ă  fond lui aurait Ă©tĂ© Ă  merveille Ă©galement. Mais la pauvre, quand mĂȘme! mdr elle a souvent dit qu'elle n'en pouvait plus d'ĂȘtre odieuse sur le plateau, Ă  tel point qu'en rentrant chez elle le soir elle Ă©tait toute cool et hyper gentille avec tout le monde, et ça agassait son mari 08 Est-ce que quelqu'un a vu "Le choix de Sophie"? ce film reste LA rĂ©fĂ©rence de sa carriĂšre, j'attend Ă©galement de le recevoir, je n'ai pu voir que quelques extraits dans lesquels elle m'a Ă©mue aux larmes mĂȘme en anglais j'ai compris^^ mdr, comme quoi quand je veux... Zaz'cours-forestNombre de messages 736Date d'inscription 31/03/2007Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2035 Je l'ai adorĂ©e dans le "Diable s'habille en Prada", elle joue trop bien !!! 12 Mais la photo date de quand ??? ? InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2045 De Mars 1989 >__ pres de metzDate d'inscription 01/10/2006Sujet Re Meryl Streep Jeu 19 Juil - 1552 Ah bah La voila je me disais quand est-ce qu'elle va le mettre elle a l'air d'etre quelqu'un de sacrĂ©ment douĂ©e, en plus elle chante bien 06 "une seule fausse note en 4 min de chabt, sympa quoi""quelle fausse note ? xD"enfin bon ^^ longue vie Ă  meryl.. et non pas longue vie au streep 08 InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Jeu 19 Juil - 1757 Justine a Ă©crit Bah dis-donc si c'est pas une passion, ça!Mais en fait je me disais que t'apprĂ©cies un peu le mĂȘme genre de femmes flo Ă  part je veux dire que Jane et Meryl ont un petit truc en commun dans le visage, sont toutes les 2 des femmes mures, enfin, elles m'ont toujours fait penser l'une Ă  l'autre... Jolie observation, et c'est vrai. Je sais reconnaitre le talent, une belle interprĂ©tation chez n'importe quel acteur ou actrice qui le mĂ©rite mais... aucun et aucune ne forcent mon admiration comme c'est le cas pour Jane et Meryl. Elles arrivent en fin de carriĂšre, elles ont fait leur preuve et entrent dans l'histoire du cinĂ©ma ou de la tĂ©lĂ© AmĂ©ricaine. Et mĂȘme si j'admire toujours Jane Seymour, je trouve tellement plus Ă  Meryl... d'une part, Jane a trĂšs peu tournĂ© pour le cinĂ©ma, elle s'est plutĂŽt dirigĂ©e vers les tĂ©lĂ©films; alors que Meryl a dut tourner 4 tĂ©lĂ©films je crois dans toute sa carriĂšre et s'est entiĂšrement consacrĂ©e au cinĂ©ma, et pas n'importe quels rĂŽles. Meryl a explorer tous les rĂŽles possibles et imaginables dans toute sa carriĂšre, alors que Jane est surtout restĂ©e dans le tragique, elle est enfermĂ©e lĂ  dedans et a du mal Ă  s'en sortir. Et puis mĂȘme je ne sais pas... je ne retrouve jamais, d'un film Ă  l'autre le mĂȘme jeu de Meryl, mĂȘme s'il exprime la mĂȘme Ă©motion, chaque rĂŽle est diffĂ©rent, alors que Jane a tendance Ă  la jouer toujours pareil. Meryl est beaucoup plus spontanĂ©e, elle ne sait pas ce qu'elle fait et c'est ce qui rend son jeu si exceptionnel, vrai, sincĂšre et surtout inimitable. Et enfin... Ben dĂ©solĂ©e, mais Meryl, Ă  59 ans se prend encore de grands rĂŽles au cinĂ©ma et n'a jamais cessĂ© de jouer depuis 77, au moins un film par an, et un premier rĂŽle tant qu'Ă  faire. Jane est un peu plus jeune qu'elle et pourtant... ça fait dĂ©jĂ  quelques annĂ©es qu'elle stagne, qu'elle se voit forcĂ©e d'accepter de petits rĂŽles de guest, des personnages loufoques mais sans grand interet, et recessement, dans chaque sĂ©rie, chaque film, chaque tĂ©lĂ©film; elle fini Ă  poil! nan mais c'est quoi ça? Je suis assez déçue par ce cĂŽtĂ© lĂ  mais bon, elle fait ce qu'elle peut... Loleyforestisation accomplieNombre de messages 2322Localisation Forestiland Bordeaux et son vin XDDate d'inscription 01/07/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 20 Juil - 2124 Mouhaha enfin un topic sur elle pres de metzDate d'inscription 01/10/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 10 AoĂ» - 018 Du coup tu va voir plus personne ne va poster 8-A part moi ^^ Je faisais pas expres de dormir pendant tes frames >< j'Ă©tais fatiguĂ© xD =DNan mais c'est superbe, surtout le gif que tu as mis du temps Ă  faire hein je le sais je l'ai vu de mes propres yeux meme si ils Ă©taient clos.. faudra que je pense Ă  m'attaquer au gif le verbe serait plutot massacrer en fait. InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 249 Ben oui dĂ©jĂ  que plus grand monde ne poste... mdr m'en fou j'ai que ce topic pour poster mes crĂ©ations en ce moment...N'empeche en parlant de gif... j'allucine toujours de la maniĂšre dont tu dis ça "dgift" 18 ça fait peur mdr en tous cas j'attend de voir ça...Sinon rĂ©cemment j'ai revu "la mort vous va si bien" et dĂ©couvert "La riviĂšre sauvage". Alors dĂ©jĂ , Meryl en hystĂ©rique notoire dans cette comĂ©die complĂ©tement loufoque, ça vaut le coup d'ĂȘtre vu! c'est Ă  mourir de rire. Et Meryl en femme de tĂȘte, sportive de haut niveau, protĂ©geant sa famille de deux preneurs d'otage, ça vaut le dĂ©tour aussi! le film est trĂšs bien construit, il m'a tenue attentive tout du long, je l'adore!Et cĂŽtĂ© crĂ©ations.... deux nouveaux fond. Je tente des choses en ce moment lol le premier est fait avec des captures d'une scĂšne de "Adaptation", elle est shootĂ© Ă  la cocaine biologique et se met Ă  ĂȘtre fascinĂ©e par tout ce qui l'entoure. Le brossage de dents, ses pieds, la tonalitĂ© du tĂ©lĂ©phone... trĂšs drĂŽle! et le deuxiĂšme, ses rares photos avec le crĂ©ateur Valentino, qui a acceptĂ© d'apparaitre dans "Le diable s'habille en Prada" lors du premier dĂ©filĂ© Ă  Paris uniquement pour tourner un scĂšne avec Meryl. Bref lĂ  j'ai tentĂ© du tout nouveau, je ne m'y suis pas encore faite, je n'aime pas trop... s CaroleforestimaniaqueNombre de messages 1600Age 42Localisation paris/to loseDate d'inscription 15/05/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 1355 ah mais ça t'inspire dis donc^^ je trouve ça gĂ©nial, faut pas hĂ©siter Ă  poster les crĂ©as justement Ă  chaque fois que je suis admirativement quelqun je me prive pas d'en faire le portrait, c'est par pĂ©riode en fait, avant flo, j' avait eu Uma Thurman comme muse, alors qui sait, peut-etre la grande Meryl un de ces quatres? InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 2338 Ah mais j'espĂšre bien que tu craqueras sur elle! 12 voir ma fabuleuse Meryl dessinĂ©e avec ce coup de crayon incroyable que tu as, ce serait pure merveille! en plus avec le nez qu'elle a... tu t'Ă©claterais! non je te force pas la main, vous avez vu ça oĂč? 18Mais son style si diffĂ©rent de celui de florence, les photos trĂšs diffĂ©rentes Ă©galement, ça me permet de renouveller le cĂŽtĂ© crĂ©atif, je n'aurais jamais fait ce genre de fond le dernier avec Flo... ça ne colle pas Ă  sa personnalitĂ©, Ă  son style ni rien d'ailleur... Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Meryl Streep Meryl Streep Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumFlorence Foresti Les Blablas des Forestiens CinĂ©maSauter vers

Mapratique de la photographie est contemplative, magique, alchimique, chamanique. En un mot, vitale. Et donc c’est ça qui me la fait prĂ©fĂ©rer Ă  un autre art pour m’exprimer. 3. La retranscription Ubiqus IO. Ce troisiĂšme type de retranscription supprime les rĂ©pĂ©titions, les erreurs de langage, les hĂ©sitations et les remarques annexes.
Vos amis vous considĂšrent peut-ĂȘtre comme le bout en train de la bande, votre mĂšre rit Ă  toutes vos blagues, et toutes vos copines vous assurent que vous ĂȘtes trop marrante quoi ». Pourtant Ă  l’écrit, c’est ballot, vous ĂȘtes triste comme un film norvĂ©gien. Être drĂŽle Ă  l’écrit, ça n’est pas forcĂ©ment innĂ©, mais c’est important. L’humour permet d’engager vos lecteurs et les pousse Ă  vous associer Ă  une image de dĂ©tente, de joie et de bonheur. Cui cui Alors, comment dĂ©clencher parmi vos lecteurs, ces hohoho, ces mouararahaha et ces pfff mais qu’il est con lui alors », qui vous amĂšneront leur sympathie et leur argent attachement ? Je vais vous expliquer ça en dĂ©tail, dans cet article de 6000 mots que vous mettrez 34 minutes Ă  lire. Faisant ainsi cramer votre gratin dauphinois. Oui allez mettre une minuterie. La premiĂšre rĂšgle, et celle-ci vaudra Ă  l’écrit comme Ă  l’oral, vous permettra d’agiter les neurones cognitifs de vos lecteurs, conduisant Ă  une irrĂ©pressible secousse du systĂšme respiratoire, du larynx et des muscles faciaux. MerkipĂ©dia Bref, de les faire se poiler. Mais tout d’abord, laissez-moi vous demander la chose suivante Prenez 3 exemples de moments oĂč vous avez rigolĂ© comme un jeune baleineau et comparez-les. Par exemple, pour moi c’est Un dĂ©lire d’Arnaud Tsamere dans cette vidĂ©o ce mec est complĂštement tarĂ©. Un pote qui a imaginĂ© une collection de magazine collectionne les poils et reconstitue la moustache d’Hitler » Mon copain qui me dit aprĂšs l’achat d’un vieux tableau dont je dĂ©sire rĂ©cupĂ©rer le cadre dans une brocante Je me demande ce qui a le plus de style dans le tableau que tu as achetĂ©, la grande trace de brĂ»lĂ© au milieu, ou le prix de 1€ encore collĂ© sur le cĂŽtĂ© ? » Quel est leur point commun ? Je vais vous le dire le suspens est lĂ , le point commun de tout ce qui nous fait rire, c’est La surprise ! Mais je vous entend dĂ©jĂ  vous inquiĂ©ter Faudra-il donc que je me fasse greffer un groin, ou que je m’exhibe nue sous la tour Eiffel pour surprendre mes lecteurs ? » Ne commettez aucun outrage. Je vais vous expliquer, en plusieurs exemples comment surprendre et faire gigoter les zygomatiques de vos visiteurs. Comment faire rire vos lecteurs en les surprenant Tout con venant ayant Ă©tĂ© Ă©duquĂ© convenablement, la vie en devient souvent convenue, vous en conviendrez. Twittez cette phrase Ă  la con. Excellente nouvelle Il existe de multiples maniĂšres d’entraver les convenances. Et si je ne vais pas pouvoir les lister exhaustivement, j’ai quand mĂȘme fait l’effort alors que j’ai bu pas mal de cognac hier soir de vous citer plusieurs maniĂšres de dĂ©concerter les esprits rangĂ©s. En Ă©tant vrai Il y a de multiples façons d’ĂȘtre vrai Ă  l’écrit Dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas Les cuvettes de WC sont une oeuvre du diable quelle que soit la maniĂšre dont on s’assoit, ça fait un bruit d’enfer. » Oser rĂ©vĂ©ler des tares J’ai le sens de l’orientation d’une boussole cassĂ©e. Si l’on me fait tourner 3 fois sur moi-mĂȘme, je ne sais plus d’oĂč je viens. » Ou des anecdotes peu avantageuses. Par exemple, en soirĂ©e, j’ai rencontrĂ© une fille qui s’appelait Bambi. Je lui dis pour blaguer C’était pas trop dur quand les chasseurs ont tuĂ© ta mĂšre ? » Sa mĂšre Ă©tait vraiment morte. DĂ©noncer des traditions, qu’au fond beaucoup de gens rejettent Klaxonner aux mariages devrait ĂȘtre puni de pendaison. » Essayez de vous avouer Ă  vous-mĂȘme vos pires dĂ©fauts, moquez-vous de vous-mĂȘme en forçant le trait et vous verrez que le simple fait de le dire est amusant pour le lecteur. En effet, les gens sont habituĂ©s Ă  se mettre en valeur, Ă  ne montrer d’eux-mĂȘme que ce qu’ils pensent ĂȘtre sĂ©duisant, agrĂ©able, ou pire normal. De ce fait, la surprise provoquĂ©e par la rĂ©vĂ©lation d’une chose qu’ils pensaient indicible, les dĂ©tend subitement. Ils se sentent comme libĂ©rĂ©s d’un poids, en Ă©tant soudain autorisĂ©s Ă  dire eux-mĂȘmes ces choses-lĂ , et cela est trĂšs relaxant et amusant pour l’esprit. Mais dire ces choses en les rĂ©vĂ©lant simplement, sans y mettre une certaine forme, pourrait au contraire de faire rire, ennuyer ou mĂȘme provoquer de la gĂȘne. Si j’avais dit J’ai un mauvais sens de l’orientation », vous auriez pensĂ© Et ça me fait une trĂšs belle jambe ». Je vous suggĂšre donc d’appliquer la technique suivante En Ă©xagĂ©rant La dĂ©mesure est surprenante. En rapport Ă  l’éducation rangĂ©e, vous vous rappelez ? Non mais lisez l’article dans l’ordre quoi. Donc n’ayez pas peur d’exagĂ©rer, d’aller trĂšs loin, vraiment. Si vous craignez trop la critique de type Oh ben lĂ  quand mĂȘme Monique dis-donc », arrĂȘtez tout de suite vos projets humoristiques et reprenez le macramĂ©. JĂ©rĂ©my Ferrari est un excellent exemple d’exagĂ©ration hilarante. Lorsque j’ai Ă©tĂ© voir son dernier spectacle Vend 2 piĂšces Ă  Beyrouth », il entame par un sketche sur les attentats du Bataclan. Voir ça Ă  Paris, alors que les Ă©vĂšnements datent d’il y a Ă  peine quelques mois, pourrait laisser supposer le bide total, mais il y va tellement franco et en disant de telles insanitĂ©s, qu’on est tous morts de rire. Si jamais on se fait attaquer, vous allez me faire le plaisir d’ĂȘtre un peu plus organisĂ©s qu’au Bataclan ! Parce que c’était n’importe quoi ! Et vas-y que je te marche dessus pour trouver plus vite la sortie et vas-y que je me cache sous les corps pour faire croire que je suis mort
bref le gros bordel ! » Mais si vous ĂȘtes mal Ă  l’aise avec les sujets trop tabous, ou qui pourraient faire grosse polĂ©mique, vous n’avez pas besoin d’aller aussi loin que lui, mais habituez-vous tout de mĂȘme Ă  penser Comment puis-je encore amplifier cette vanne ? » Prenons un exemple au hasard En ce moment, j’essaie de faire pousser du gazon dans mon jardinet creusois et contre toute attente, en Creuse, il ne pleut pas depuis des mois. J’en suis donc Ă  prier le ciel pour qu’il pleuve, moi qui ai habituellement horreur de la pluie. Maintenant, je vais placer des exagĂ©rations dans cette anecdote En ce moment, j’essaie Ă  faire pousser du gazon dans mon jardinet creusois de 50m2, en vue de crĂ©er un terrain de golf Ă  1 trou. Mais figurez-vous qu’en Creuse, y a pas que les habitants qui se sont barrĂ©s, y a les nuages aussi ! Du coup, je me retrouve Ă  faire la danse de la pluie dans mon jardin, sous le regard complĂštement ahuri d’Armelle, ma seule voisine. Parfois elle me crie Mgnéééé hĂ©gnéééé », mais je crois qu’elle a des soucis, un truc du genre son pĂšre qui serait aussi son frĂšre, je sais plus trop. Capiche ? Essayez de le faire avec n’importe quelle histoire qui vous est arrivĂ©, ou des projets que vous avez, et amusez-vous Ă  tout amplifier. Mais en lisant ce dernier exemple, vous vous ĂȘtes peut-ĂȘtre dit Ouais, non mais lĂ , elle ne fait pas QUE exagĂ©rer, elle n’explique pas le reste ». Que nenni mamie ! Je vais vous rĂ©vĂ©ler un autre secret ! En variant Comme Sylvie Variant ? » Oh allez, il est marrant ce jeu de mot. Varier donne du rythme, de la couleur et peut mĂȘme Ă  force de pratique faire se bidonner vos lecteurs les plus acariĂątres. Plusieurs choses peuvent ĂȘtre changĂ©es Les niveaux de langage Par exemple Le langage familier et chĂątiĂ© La jeune fille me paraissait si gracieuse tu vois, que je fus enflammĂ© grave d’un transport amoureux. Professionnel et intime Je vous prie d’agrĂ©er, madame, monsieur, l’assurance de mes gros bisous distinguĂ©s. » Phrases construites et onomatopĂ©es Je dormais Ă  point fermĂ©, quand soudain le gniiiiiiiii symptomatique d’une nuit d’emmerdes s’immisça dans mon conduit auditif. » Le jargon banlieue et le vieil argot Lisez et regardez les vidĂ©os du blog gĂ©nial des Boloss des belles lettres. Laisse tomber ma gueule, au 18Ăšme siĂšcle, c’est schlingos atomique sur toute la mifa. Les zouzes, elles fouettent, les babtous, ils fouettent, mĂȘme Brad Pitt, il fouette. » PrĂ©sentation du Parfum de SĂŒskind. La bonne et la mauvaise grammaire Le saviez-tu ? Contrairement de la lĂ©gende, Jean Rochefort n’est pas mort de moisissure. » Le gros et le dĂ©tail Certains donnent trop d’infos, d’autres gĂ©nĂ©ralisent au point d’en devenir flou. Dosez, et donnez de la couleur et de l’humour Ă  vos phrases en donnant parfois le plus petit dĂ©tail, ou en demeurant au contraire trĂšs vague, pour crĂ©er des effets. Transformons de nouveau une anecdote un peu ennuyeuse Hier, je suis allĂ©e Ă  une fĂȘte de village. J’y ai vu un spectacle de motos. Et en dĂ©taillant Il doit exister deux endroits au monde oĂč l’on peut voir un spectacle comme celui auquel j’ai assistĂ© hier dans le fin fond du Texas, et
à la FĂȘte de la Montagne Ă  La Nouaille, 248 habitants. LĂ , des motards tatouĂ©s et barbus pĂ©taradaient Ă  la verticale dans un tonneau en bois de 10m de diamĂštre et 6m de haut, nous asphyxiant de fumĂ©e de moteur et nous faisant frĂ©mir Ă  chaque tour sans les mains ou les yeux bandĂ©s ! En fait, la Nouaille, c’est un peu le Texas de la Creuse. Ou au contraire, une histoire trop dĂ©taillĂ©e Le 18 juin 1934, Henri Montalet, un gentilhomme de trente ans, vĂȘtu d’un complet marron et chapeau haut de forme, se promĂšne d’un pas nonchalant le long des quais de Seine, sa canne Ă  pommeau dorĂ© Ă  la main. Il laisse flĂąner son regard sur l’autre rive. Un couple d’amoureux est installĂ© sur un banc de pierre, s’embrassant. Puis, l’homme semble murmurer quelque chose Ă  l’oreille de sa bien-aimĂ©e, et elle Ă©clate alors d’un rire que reconnaĂźt immĂ©diatement Henri. C’est celui de Jeanne, sa femme. Furieux, il va pour traverser le Pont des Arts et se faire remarquer auprĂšs du couple, peut-ĂȘtre mĂȘme prendra-t-il au col ce malotru qui ose susurrer des mots doux Ă  son Ă©pouse, et le poussera-t-il Ă  plusieurs reprises en lui faisant savoir qui il est, lui Henri Montalet, notaire du 15Ăšme arrondissement, reconnu de ses pairs et possĂ©dant un appartement et un domaine Ă  Aix-en-Provence. Mais il se ravise en imaginant l’homme se rire de lui et le traiter de cocu devant les passants, peut-ĂȘtre mĂȘme quelques clients Ă  lui, qui pourraient jaser, et alors lui causer beaucoup de tort dans son mĂ©tier. Quant Ă  l’honneur ! Il se ravise alors, et continue son chemin il va rĂ©flĂ©chir Ă  un plan. En modifiant Henri Montalet se promĂšne sur les quais de Seine, quand il aperçoit sur l’autre rive, Jeanne, sa femme, qui rit aux Ă©clats tandis qu’un homme chuchote Ă  son oreille. Henri est furieux. Lui, un notaire du 15Ăšme arrondissement, possĂ©dant un appartement et un domaine Ă  Aix-en-Provence, estimĂ© de ses pairs cocu ! Si ça se savait
Il n’ose alors traverser et faire un esclandre devant des passants qui pourraient le reconnaĂźtre, et continue son chemin il va rĂ©flĂ©chir Ă  un plan. En associant La viande de licorne, une excellente source de paillettes. De la magie dans chaque bouchĂ©e ! Faire des associations d’idĂ©es est un excellent moyen de surprendre, par l’étendue des combinaisons possibles. Mais que faut-il associer ? Les images Imager votre propos vous permettra de placer quelques traits d’humour. Par exemple, imaginons que vous vouliez parler de personnes idiotes, vous pourriez transposer Ă  l’image de naufragĂ©s sur une Ăźle dĂ©serte Ces types ne savent tellement rien faire, que mĂȘme si ils se retrouvaient sur une Ăźle dĂ©serte, ils ne sauraient mĂȘme pas comment se manger les uns les autres. » Ou encore, plus basique Ce mec est tellement con, que si tu lui dĂ©places son assiette de 10 cm, il meurt de faim. » Essayez de faire le travail vous-mĂȘme en imaginant d’autres situations oĂč l’on peut ĂȘtre dĂ©bile. Ça peut ĂȘtre des scĂšnes de la vie quotidienne se laver, manger, dormir
, des scĂšnes extraordinaires sauter en parachute, nager avec les dauphins, voyager dans l’espace ou encore tirĂ©es de films, d’émissions ou d’Ɠuvres connues
 Faire des mĂ©taphores Encore une fois, il vous faudra utiliser des images fortes pour dĂ©crire des situations ou des idĂ©es. Vous souhaitez par exemple, raconter un cauchemar que vous avez fait. Mais introduire par Cette nuit j’ai fait un cauchemar », est un peu lourd. Si vous remplacez par une mĂ©taphore ou une allĂ©gorie, vous donnerez de la force et de la drĂŽlerie Ă  votre propos. et Dieu sait si nous avons besoin de rire en ce bas monde, ma chĂšre Claudine Alors, cherchez des univers qui pourraient se plaquer sur votre histoire 5h du matin, crochet du droit dans mon coeur et uppercut dans mon cerveau je dĂ©clare le cauchemar victorieux par ! » J’aime pas trop les grizzlis qui me poursuivent dans la forĂȘt en hurlant des chansons d’Annie Cordie, surtout quand il est 5h du matin et que je dors profondĂ©ment. » En concluant Finissez vos phrases de maniĂšre surprenante et saisissez votre lectorat endormi. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, si vous souhaitez dire quelque chose de totalement dĂ©calĂ© ou absurde, utilisez le dernier mot ou la toute fin de phrase. Ainsi la surprise est plus forte. Vous pouvez finir par une absurditĂ© Homme, 45 ans, sportif, cadre, aimant la nature, les balades sur la plage et le ski alpin, cherche son chat en peluche perdu Ă  la Baule le 17 mars. Un rappel Ma femme me reproche de favoriser deux de mes gosses plus qu’un autre. Je voudrais juste savoir si elle parle de Enzo, de Julie ou du roux
Freakyfrip Un dĂ©tournement de sens Sagittaire, c’est le moment de repenser votre budget et songer rapidement Ă  un placement financier chez votre meilleur ami Bertrand. Environ 10 000 € stp, merci. Être drĂŽle en tordant le cou Ă  la rĂ©alitĂ© La rĂ©alitĂ©, c’est pas trĂšs gai. Roger Tanpis Parce que la vie est morose pour la plupart de vos lecteurs, que ça fait belle lurette que les nouveautĂ©s » de ce monde ne les amusent plus, qu’ils ont rĂ©pĂ©tĂ© entre 7000 et 25000 fois leurs gestes quotidiens, qu’Arthur est toujours programmĂ© Ă  la tĂ©lĂ©, et que le dimanche, c’est rĂŽti, changez-leur la vie, ne serait-ce qu’une heure, en leur donnant un nouvel aperçu des choses trop vues et entendues. En dĂ©tournant EntraĂźnez-vous avec un article au hasard wikipĂ©dia Je suis tombĂ©e sur ThĂ©odore DĂ©sorgues. Je lis que ThĂ©odore DĂ©sorgues est un poĂšte rĂ©volutionnaire qui a Ă©chappĂ© Ă  la guillotine, et se retrouve enfermĂ© avec le marquis de Sade. Je pourrais donc dĂ©tourner cet article comme ceci ThĂ©odore DĂ©sorgues, poĂšte rĂ©volutionnaire, qui s’appelait en rĂ©alitĂ© De Sorgues, Ă©chappa Ă  la guillotine en modifiant son nom, ainsi que sa maniĂšre de se prĂ©senter systĂ©matiquement en sociĂ©tĂ© Bonjour, je me prĂ©sente, ThĂ©odore DĂ©sorgues avec un Ă©, pas De Sorgues, hein, haha, je suis poĂšte rĂ©volutionnaire, vive Robespierre, Ă  bas la reine, allons enfants de la patrie ! » Par la suite, il se fit dĂ©noncer par son ancien domestique qui l’avait reconnu. Il finit ses jours en prison, dans la mĂȘme cellule que le marquis de Sade, qui lui demanda souvent de ramasser sa savonnette. Il regretta amĂšrement la guillotine. Des excellents exemples de dĂ©tournements La dĂ©sencyclopĂ©die Le Gorafi Nordpresse En jouant avec les mots Les jeux de mots sont plus facilement accessibles aux personne Ă  la pensĂ©e auditive. Si vous entendez les mots, plutĂŽt que de les voir ce n’est pas mon cas, je fais donc trĂšs rarement des jeux de mots, vous aurez une certaine facilitĂ© Ă  manipuler les syllabes. Les jeux de mots peuvent se faire en associant des idĂ©es. Par exemple Quand on fait du blĂ©, nos rĂȘves cĂ©rĂ©alisent. Fussoir Ici, la personne a sĂ»rement entendu que se rĂ©al
 » ressemblait Ă  cĂ©rĂ©ale ». Il lui suffit alors de chercher quel genre de rĂȘve peut cĂ©rĂ©aliser ». Il aurait pu dire aussi Je mange des frosties, mon rĂȘve cĂ©rĂ©alise enfin. » Ou encore, un autre jeu de mot cĂ©rĂ©alier Les faucheurs d’OGM, ce sont des cĂ©rĂ©ales killer ». Les jeux de mots peuvent aussi mĂ©langer les syllabes et crĂ©er les fameuses contrepĂ©tries. L’une d’entre elle, cĂ©lĂšbre La philanthropie de l’ouvrier charpentier Je vous laisse chercher la solution ! Vous ĂȘtes nul en jeu de mots ? Pas grave, faites des jeux de mots pourris et assumez-les. Moi ce sont ceux que je prĂ©fĂšre finalement J’ai essayĂ© la veste de Gad, et elle m’allait. » D’autres exemples ici. Vous pouvez aussi dĂ©tourner de expressions et proverbes, comme le faisait gĂ©nialement Pierre Desproges. Voici une liste de proverbes inventĂ©s, dĂ©tournĂ©s souvent de proverbes originaux. Le systĂšme reste le mĂȘme que celui des jeux de mots, comme par exemple Noel aux tisanes, PĂąques aux rabannes ». Comment ĂȘtre drĂŽle en assumant Che chuis chuper grĂŽle et che vous jemmergue. Mantra Ă  rĂ©pĂ©ter chaque matin en se lavant les dents. Assumer totalement sa connerie est payant en matiĂšre d’humour. Et si vous manquez de confiance en vous ? Pas de soucis, je vais vous indiquer en quelques techniques comment faire croire Ă  l’écrit que vous ĂȘtes hyper cool dans la vie. Ne marche que si vous ne rencontrez jamais les gens en vrai. Dialoguez avec vous-mĂȘme Vous vous essayez Ă  dire une vanne, mais vous ressentez de la honte Ă  la lire, tellement elle est pourrie ? Imaginez la rĂ©action de votre lectorat et prĂ©venez-la en l’ayant vous-mĂȘme. Par exemple J’ai fait une blague Ă  un parisien, mais il a pas ri. Vous pensez sĂ»rement VoilĂ  un jeu de mot qui mĂ©rite une sanction exemplaire. » Et je serais d’accord avec vous. C’est l’histoire d’un boeuf qui court et qui se viande. Quoi ? Ma grand-mĂšre qui a alzheimer rigole Ă  chaque fois ! Ou pire, vous insistez, supposant que votre interlocuteur ne rit pas parce qu’il n’a pas compris. Une vache nĂ©o-zĂ©landaise, c’est une vache-kiwi ! T’as compris ? C’est en rapport avec la vache qui rit. Mais si, vache-kiwi, vache-qui-rit, qu’est-ce qu’on se marre, tu fais quoi ce soir ? Bah reviens ! Je le fais souvent avec mes parenthĂšses, qui sont souvent une rĂ©action Ă  mes propres Ă©crits. Oui, comme ça. Ne vous prenez pas au sĂ©rieux Je regardais hier une vidĂ©o de Amixem en passant ce mec est l’exemple parfait du type qui ne se prend pas au sĂ©rieux, intitulĂ©e Essayez de ne pas ĂȘtre mal Ă  l’aise, dans laquelle il prĂ©sente des situations malaisantes ». Oui vous savez, quand vous plissez les yeux en faisant oh mon dieu non pas ça. » C’est trtrtrtrĂšs gĂȘnant les gens qui se prennent au sĂ©rieux. Parce que nos blagues sont trĂšs rarement bonnes, c’est surtout l’attitude que l’on a en les sortant qui fera rire. Donc, riez de vous-mĂȘme et considĂ©rez d’emblĂ©e que Vos blagues sont nulles Votre attitude face Ă  vos blagues dĂ©terminera votre niveau de drĂŽlerie Faites-vous rire vous-mĂȘme Si vous ĂȘtes un triste sire en sociĂ©tĂ©, mais que dans votre tĂȘte, c’est la foule en dĂ©lire, alors rien n’est perdu. Si en lisant votre prose, vous vous ennuyez au lieu de vous taper les cuisses, rĂ©visez l’article ci-dessus jusqu’à ce que vous pouffiez, du verbe pouffer, je pouffe, tu pouffes, que tu pouffiasses. Et cela marche aussi en sociĂ©tĂ©. Si faire le mime de l’escalier vous fait rire vous-mĂȘme je suppose donc que vous ĂȘtes un plutonien fraĂźchement dĂ©barquĂ© sur Terre, alors vous serez drĂŽle. Si par contre, le leitmotiv de votre vanne est Je suis certain que cette blague fera rire, car elle fait partie des meilleures blagues 2016 », alors respirez un grand coup, faites votre sac Ă  dos, et partez. Partez loin. D’autres techniques en vrac Dites quelque chose de vrai, mais vulgaire, mĂ©chant, dĂ©rangeant, gĂȘnant, et barrez-le, pour mettre la chose convenable » Ă  la suite J’adore les femmes qui ont de la poitrine conversation. » GĂ©rer le rythme. Vous pouvez devenir drĂŽle en revenant Ă  la ligne, ou en modifiant une virgule. Lisez votre texte Ă  voix haute pour l’entendre et adaptez. Pour ceux d’entre vous qui ne parvenez pas Ă  dĂ©terminer si vous ĂȘtes drĂŽle Ă  l’écrit, faites lire l’article Ă  un proche, en lui disant que c’est de quelqu’un d’autre. Observez sa mine s’il ou elle fronce les sourcils, dĂ©sappointĂ© perdu. Recommencez. MĂȘlez des mots moches Ă  de belles phrases. Sur l’onde calme et noire oĂč dorment les Ă©toiles, la blanche OphĂ©lia flotte comme un grand rhododendron. » Observez une rĂšgle de 3 pour vos conclusions Cherche femme belle, riche, et aveugle. Humanisez les objets J’aimais tellement ma pizza, que j’étais prĂȘte de croire que ma pizza m’aimait en retour. » Mange, prie, aime Jouez un rĂŽle, comme la blogueuse culinaire de Mangiare, ridere, qui engueule ses lecteurs telle une mamma italienne acariĂątre, dans sa merveilleuse recette de pĂątes Ă  la carbonara. Votre gratin dauphinois est Ă  prĂ©sent brĂ»lĂ©, fĂ©licitations. Vos commentaires sont les bienvenus, et ne sont pas obligĂ©s d’ĂȘtre drĂŽles. Sophie Gauthier vous apprend Ă  Ă©crire et Ă  vivre de vos Ă©crits. Articles, livres, romans, pages de vente dĂ©couvrez comment rĂ©diger et devenir un pro de la plume !
Ellesont toujours Ă©tĂ© des alliĂ©es pour nous, donc il y a forcĂ©ment une reconnaissance et une fascination. Ça me plaĂźt de me dire que si, aujourd’hui, je suis un peu Si vous me suivez sur les rĂ©seaux sociaux, vous avez dĂ» voir que je partageais cette semaine des ressources et des articles sur l’écriture des Ă©motions et la façons de les faire ressentir aux lecteurs. Écrire et donner des Ă©motions est certainement la mission la plus compliquĂ©e de l’auteur car elle dĂ©pend de l’ensemble de son travail de son intrigue, de ses personnages, de son style
 Je vais essayer de vous apporter quelques solutions dans cet article mais n’hĂ©sitez pas Ă  partager les vĂŽtres ! La description des Ă©motions DĂ©solĂ©e par avance pour tous les clichĂ©s et pontifs ie. les images utilisĂ©es des millions de fois qui n’ont pas une originalitĂ© folle genre les yeux qui lancent des Ă©clairs » qui ont Ă©tĂ© insĂ©rĂ©s dans cette partie. C’était pour mieux illustrer mes propos. A vous de trouver les images qui vous bien et les sensations qui vous parlent le plus ! La joie Manifestations physiques La joie rayonne dans le corps entier, la tĂȘte qui tourne, le sourire irrĂ©pressible
 Dans la tĂȘte du personnage La joie peut se manifester par une impossibilitĂ© de se concentrer sur quelque chose. On ne cesse de penser Ă  ce qui nous fait plaisir. Les pensĂ©es peuvent s’enchaĂźner Ă  toute vitesse. Dans le style de l’auteur La joie peut ĂȘtre matĂ©rialisĂ©e avec la ponctuation les points d’exclamation, de suspension
, avec des envolĂ©es lyriques, l’amplification, l’hyperbole
 On exagĂšre quand on est heureux ! L’amour Manifestations physiques Le cƓur qui s’arrĂȘte et repart de plus belle, le ventre qui papillonne, les joues qui rosissent ou au contraire semblent se vider de leur sang, la gorge sĂšche, l’électricitĂ©, le bien-ĂȘtre
 Dans la tĂȘte Tout le monde ne rĂ©agit pas de la mĂȘme façon face Ă  l’amour. Il y a le coup de foudre on a l’impression de connaĂźtre l’autre par cƓur, on l’aime directement. Il y a l’amoureux de l’amour. Il y a celui qui anticipe, celui qui freine, celui qui ne veut pas s’engager, celui qui ne veut pas souffrir
 Dans le style de l’auteur L’auteur peut utiliser le flashback car l’amoureux ressasse encore et encore les moments passĂ©s avec l’élu de son cƓur. Il peut utiliser l’accumulation, l’amplification, l’hyperbole, l’exagĂ©ration ou encore la ponctuation pour marquer l’enthousiasme les rĂ©actions de l’amour sont semblables Ă  celles de la joie. La tristesse Manifestations physiques Si la joie emplit le corps de bonheur, la tristesse vide celui qui la ressent. Les jambes sont lourdes, la tĂȘte tourne au ralenti, le corps est faible. Les larmes, la gorge nouĂ©e par les sanglots peuvent aussi ĂȘtre une manifestation physique de la tristesse. Dans la tĂȘte du personnage Le personnage rĂ©flĂ©chit au ralenti. Il peut ĂȘtre amenĂ© Ă  repenser Ă  ses actions, Ă  se focaliser sur un point prĂ©cis qui l’a marquĂ©. Dans le style de l’auteur L’auteur peut faire usage du flashback, de la rĂ©pĂ©tition, des points de suspension pour marquer l’hĂ©sitation et le vide. La surprise Manifestations physiques Le cri, le cƓur qui bat trĂšs fort, l’excitation, la paralysie / l’immobilisme sont des manifestations de la surprise. Dans la tĂȘte du personnage TrĂšs supris, un personnage peut ĂȘtre incapable de penser, de comprendre ce qui se passe. Selon la capacitĂ© du personnage a ĂȘtre surpris, cela peut durer plus ou moins longtemps. Certains personnages les policiers, les espions, les mĂ©decins urgentistes
 sont formĂ©s Ă  garder leur sang froid et Ă  gĂ©rer leurs Ă©motions. Dans le style de l’auteur Les points de suspension, ou l’arrĂȘt sur image peuvent ĂȘtre utilisĂ©s parfois, on est tellement surpris que l’on voit ce qui se passe mais on ne sait pas quelle rĂ©ponse y apporter. La colĂšre Manifestations physiques Les jours deviennent rouges vous connaissez l’expression ĂȘtre rouge colĂšre », les sourcils se froncent, les traits se tirent, les yeux lancent des Ă©clairs, les mouvements deviennent irraisonnĂ©s, secs, violents. Dans la tĂȘte du personnage La colĂšre peut monter petit Ă  petit ou ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e par un Ă©vĂ©nement. Elle peut ĂȘtre explosive ou au contraire progressive. Le personnage tourne en boucle. Dans le style de l’auteur La rĂ©pĂ©tition, les points d’exclamation, les points de suspension, l’accumulation, l’argumentation, l’antiphrase dire Bravo ! Magnifique ! Toi, tu es un champion » en rĂ©ponse Ă  la grosse bĂ©vue de quelqu’un par exemple, l’amplification
 La peur Manifestations physiques Les cris, le cƓur qui bat trĂšs vite ou de façon dĂ©sordonnĂ©e, la paralysie, l’incapacitĂ© de dire quoi que ce soit, la sensation de froid
 Il y a aussi les tremblements et la chaire de poule qui sont des manifestations trĂšs souvent utilisĂ©es dans les livres mais je n’ai jamais eu ce type de rĂ©action dans une situation de peur. Dans la tĂȘte du personnage La peur peut figer ou au contraire faire rĂ©agir. LĂ  encore, certaines personnes peuvent ĂȘtre formĂ©s Ă  mieux rĂ©agir que d’autres face Ă  une situation dangereuse ou suspecte je pense encore aux policiers, soldats, espions, pompiers
. Dans le style de l’auteur Les points d’exclamation, les points de suspension, l’arrĂȘt sur image, la rĂ©pĂ©tition, le bĂ©gaiement
 Je rĂ©alise au moment de parler des outils de l’auteur pour dĂ©voiler que la ponctuation revient Ă  chaque fois
 Ce n’est pas Ă©tonnant vu qu’elle permet de rendre vivant le rĂ©cit. >> IntĂ©ressĂ©e par les diffĂ©rentes figures de style ? Cet article les dĂ©crit avec des exemples. J’essayerai de faire quelque chose Ă  ce sujet aussi. Écrire les Ă©motions Ce qui est difficile lorsque l’on travaille avec les Ă©motions en tant qu’auteur, c’est qu’il n’y a pas de solution qui s’applique Ă  chaque fois, de recette inratable. Les Ă©motions et leur description ne sont jamais fixes. Elles changent en fonction du personnage, du point de vue, de la situation
 Un exercice d’écriture concret est proposĂ© Ă  la fin de cet article. GĂ©rer le point de vue La façon d’écrire les Ă©motions va dĂ©pendre du point de vue que vous utilisez. Si vous ĂȘtes en point de vue interne utilisation du pronom sujet Je », votre personnage n’aura aucun recul. Le lecteur verra les Ă©motions telles quelles sont vĂ©cues de l’intĂ©rieur. Si vous ĂȘtes en point de vue externe, il s’agira plutĂŽt de dĂ©crire ses rĂ©actions telles quelles sont visibles pour les autres — les larmes aux yeux, le visage rougi par la honte ou la colĂšre
 Et si vous avez optez pour le point de vue omniscient, vous pourrez jongler entre les pensĂ©es du personnage et ses rĂ©actions physiques. ConnaĂźtre ses personnages L’écriture des Ă©motions va aussi dĂ©pendre du caractĂšre de votre personnage. Si certains personnages sont trĂšs expansifs et trĂšs dĂ©monstrateurs de leurs Ă©motions, d’autres ne ressentent que trĂšs peu d’émotions et/ou ne les montrent pas beaucoup. Le challenge est de rĂ©ussir Ă  montrer leurs Ă©motions aux lecteurs sans trahir vos personnages. L’évolution des Ă©motions Les Ă©motions ne sont pas uniformes. Elles Ă©voluent. Elles peuvent ĂȘtre trĂšs fortes et s’attĂ©nuer dans le temps c’est souvent le cas de la colĂšre, de la surprise
 La tristesse et l’amour sont diffĂ©rents, il me semble. Ces Ă©motions naissent plutĂŽt lors d’évĂ©nements qui trouvent une rĂ©sonance chez le personnage. Une fleur offerte, une parole ou un geste peuvent dĂ©clencher ou raviver le sentiment d’amour. Un souvenir, une discussion ou une situation peuvent raviver la tristesse. Le choc des Ă©motions Il ne faut pas oublier que selon les cas et les personnages, deux ou trois Ă©motions peuvent ĂȘtre ressenties en mĂȘme temps. Lors d’un chagrin d’amour, il peut y avoir tout Ă  la fois la tristesse, l’amour et la colĂšre. Les Ă©motions s’entrechoquent alors — ce qui les renforcent, les exacerbent, les attĂ©nuent
 lĂ  encore, cela dĂ©pend du caractĂšre et du passĂ© de votre personnage Donner des Ă©motions Plus que de donner des Ă©motions Ă  ses personnages, l’auteur doit les transmettre Ă  son lecteur. C’est un gros dĂ©fi mais c’est ce qui fera que le livre fonctionnera et marquera le lecteur. Si le lecteur a peur et est triste avec votre personnage, vous avez gagnĂ©. Le style de l’auteur Écrire il Ă©tait triste » ne suffira pas Ă  faire ressentir la tristesse de son personnage. Montrer comment ses pensĂ©es se perdent, comment ses larmes ne peuvent s’arrĂȘter de couler, par contre, aura plus d’effet. À vous de jouer avec les mots, les figures de style, les descriptions pour parvenir Ă  toucher le lecteur. L’identification aux personnages Il y a fort Ă  parier que si lecteur se fiche de votre personnage, il se fichera de ses Ă©motions. Votre rĂŽle va ĂȘtre de faire ressentir des Ă©motions Ă  propos de votre personnage pour que le lecteur puisse ensuite ressentir des Ă©motions avec votre personnage. Si le lecteur apprĂ©cie votre personnage, il aura peur pour lui. Au contraire, s’il le dĂ©teste, il souhaitera sa fin. Mieux vaut que le lecteur ressente de la haine envers l’un de vos personnages que rien du tout il aura envie de voir ce qu’il advient de lui s’il est puni, s’il s’est sort, s’il meure
. L’ascenseur Ă©motionnel Un Ă©vĂ©nement seul et isolĂ© ne suffira pas Ă  faire ressentir des Ă©motions Ă  votre lecteur. L’intrigue est un moteur d’émotion. Dans Nos Ă©toiles contraires, dont je vous parlais mardi dernier, c’est le fait qu’on croit que Augustus est soignĂ© qui nous rend triste quand on dĂ©couvre qu’il ne l’est pas. Le genre littĂ©raire et les Ă©motions Les Ă©motions dĂ©pendent aussi du public pour lequel vous Ă©crivez. Des enfants seront sensibles Ă  des situations diffĂ©rentes que des personnes de 40 ans. Des gens lisant de la romance attendent qu’on leur parle d’amour — ils acceptent qu’on aborde d’autres sujets mais il leur faut une histoire d’amour Ă  un certain point. Ceux qui optent pour un thriller souhaiteront ĂȘtre surpris et ressentir de la peur, du suspens
 Et ainsi de suite. Il faut ĂȘtre original c’est Ă©vident, mais pour contenter le lecteur et lui transmettre des Ă©motions, il faut lui donner ce qu’il attend. !! Le risque de l’overdose Le risque, avec les Ă©motions, c’est de ne pas parvenir Ă  trouver le bon Ă©quilibre. Le but n’est pas de faire de l’émotion pour faire de l’émotion. L’émotion sert Ă  passer votre message et le rendre plus fort. Attention Ă  ne pas surcharger vos histoires en Ă©motions. Il faut aussi laisser le lecteur souffler et lui laisser le temps d’absorber les Ă©motions avant de lui en donner de nouvelles. Tout est une question de dosage et de timing. ***** J’espĂšre que cet article vous a plu. J’ai beaucoup aimĂ© travailler dessus et m’interroger sur tout ce qui fait que je ressens de l’émotion quand je lis et j’écris. TrĂšs bon weekend et Ă  mardi, MariĂške Des exercices pratiques pour conclure Exercice 1 Si vous galĂ©rez Ă  Ă©crire les Ă©motions de vos personnages, je vous conseille de commencer par travailler avec des personnages adolescents. L’adolescence est un Ăąge oĂč on commence Ă  ĂȘtre confrontĂ© aux difficultĂ©s de l’ñge adulte — les enfants plus jeunes sont souvent protĂ©gĂ©s –, oĂč on arrĂȘte d’ĂȘtre protĂ©gĂ© et oĂč on apprend Ă  ressentir les Ă©motions. On les vit entiĂšrement, sans retenue. Ecrire un personnage adolescent peut ĂȘtre un trĂšs bon dĂ©fouloir pour l’écrivain car il laisse plus facilement exploser ses Ă©motions. C’est beaucoup plus facile d’écrire un personnage transparent qui reflĂšte Ă  l’extĂ©rieur ce qu’il est Ă  l’intĂ©rieur. Il vous suffit de vous interroger sur ce qu’il ressent pour le transmettre. Exercice 2 Une fois que vous aurez maĂźtrisĂ© l’écriture des Ă©motions de l’ado entier qui vit ses Ă©motions Ă  fond et ne cache rien, vous pourrez complexifier ce personnage en lui apportant des nuances. Imaginez maintenant que votre adolescent terrible a vĂ©cu un dĂ©cĂšs durant son enfance comment rĂ©agit-il face Ă  la tristesse ? Ressent-il la joie de la mĂȘme façon ? L’histoire de vos personnages et leur caractĂšre influe forcĂ©ment sur leur façon de vivre les Ă©motions. CrĂ©dit image Capture d’écran du film Vice Versa de Dsiqui aborde le thĂšme des Ă©motions. Il faut que je le vois !
Mamouchka tu n’as pas eu une jeunesse facile, comme bon nombre de nos grands-parents, Ă  nous, la gĂ©nĂ©ration Y. Le jour de tes 12 ans, Hiroshima fut rasĂ©e de la carte par une bombe nuclĂ©aire. Je me souviens de l’effroi que j’avais ressenti, le jour oĂč tu me l’as racontĂ©. Et pourtant, tu n’étais qu’amour. Je me souviens de ta
-35% Le deal Ă  ne pas rater KRUPS Essential – Machine Ă  cafĂ© automatique avec broyeur Ă  ... 299 € 459 € Voir le deal ‱ ATTRACTION ‱ ۟۞Archives۟۞ 3 participantsAuteurMessage€Missma€‹€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Mer 11 Juin - 626 De quoi donc voulait-il me parler? Et dĂ©jĂ , pour voulait-il me parler, Ă  moi? Je veux bien admettre que je suis une personne avec qui on ne peut s'empĂȘcher de vouloir parler, mĂȘme pour ne rien dire, mais enfin. Il avait parut assez pressĂ©, sĂ»rement parce que cette fille, Sakura, Ă©tait derriĂšre lui lorsqu'il me l'avait demandĂ©."Faut qu'on se parle, et vite". Hu? J'avoue que j'Ă©tais restĂ©e sans rien dire pendant quelques secondes, le temps que mes amies me secouent pour que je me rĂ©veille. Dans la mesure oĂč il ne m'avait jamais parlĂ© avant, le voir me demander ca avec un tel air Ă©tait Ă©tonnant. Pas que ne pas lui parler m'ai dĂ©rangĂ© outre mesure, mais tout de mĂȘme. Peut-ĂȘtre la sĂ©ance photo avait-il ouvert le robinet de l'amitiĂ©, et nous allions courir tous ensemble dans les champs de.. Ok, j'arrĂȘte. Un peu plus et je me transformais en Poufsouffle miĂšvre et dĂ©goulinante de stupiditĂ©. Mon comme ça que je lui avais donnĂ© rendez vous dans cette classe dĂ©serte. J'allais bien voir ce qu'il avait de si important Ă  me dire. Les jambes ballantes car j'Ă©tais assise sur une table, je jetais un coup d'oeil Ă  ma montre. Il ne devrait plus Boy €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ö3ÖPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Mer 11 Juin - 646 Depuis que j'avais appris la funeste, abominable, exĂ©crable nouvelle j'Ă©tais d'humeur passais mon temps Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  une solution, et du coup ceux qui m'approchaient s'en prenaient plein la tronche. Me disant que cela ne pouvait plus continuer, je m'Ă©tais dĂ©cidĂ© Ă  demander de l'aide car deux serpentards valent mieux qu'un, c'est bien parce que tout ça me touchait personnellement, je n'avais pas le recul nĂ©cessaire pour trouver de bonnes idĂ©es, alors, j'avais demandĂ© Ă  Anna de me retrouver dans une salle y rĂ©flĂ©chissant, elle m'avait parut ĂȘtre la personne la plus adaptĂ© pour accomplir la mission casser-Sakizaemon-pour-qu'elle-demande-l' la porte de la salle en question. Elle Ă©tait dĂ©jĂ  lĂ , installĂ©e avec cette nonchalance qui la Bonjour AnnaJe m'approchais d'un pas tranquille vers elle et m'asseyait sur une table proche de façon Ă  ĂȘtre face Ă  Tu dois sans doute te demander pourquoi j'ai fait appel Ă  toi?Evidemment, qui ne serait pas curieux que je daigne faire appel Ă  lui?- En fait, il se trouve que j'ai besoin de ton tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 €Missma€‹€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Mer 11 Juin - 702 Tiens, quand on parle du loup. Enfin, du serpent, dans la mesure ou l'animal qui reprĂ©sente Serpentard est un Serpent. Oui, les fondateurs font parfois preuve de beaucoup de logique. Merveilleux. MĂȘme les Ă©lĂšves de Poufsouffle faisaient honneur Ă  leur animal, le blaireau.. C'est Ă  se demander comment les quatres cĂ©lĂšbres sorciers avaient pĂ» prĂ©voir que les Ă©lĂšves de cette maison Ă©taient destinĂ©s Ă  ne s'extasier que sur des pots de confitures Ă  la groseille, ou encore sur la capacitĂ© de voler d'une limace. Bref, des rĂ©joussances auxquelles je n'avais aucune part, prĂ©fĂ©rant conserver un minimum de dignitĂ©. - Salut, rĂ©pliquais-je en levant la main quelques sa tĂȘte, les nouvelles ne devaient pas ĂȘtre excellentes. Avait-il embrassĂ© le prof de Potion? Ou pire? Quoique, je ne sais pas si il y a pire que ca. Brrr.. Evitons d'y penser..- J'avoue que la question m'a traversĂ© l' ne serait pas Ă©tonnĂ© aprĂšs ça? Il avait.. besoin de mon aide? Sans rire? D'une voix curieuse, je demandais- Qu'est-ce qu'il se passe?Si c'Ă©tait pour empĂȘcher le prof de Potion d ele poursuivre de ses attaques amoureuses dĂ©sespĂ©rĂ©es, trĂšs peu pour moi. _________________Golden Boy €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ö3ÖPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Mer 11 Juin - 731 [moi j'l'aime bien Snape xD]-J'ai appris que mes parents voulaient m'arranger un mariage...avec une gryffondor...Hitsugaya laissait quelques instants de silence pour qu'elle assimile la Evidemment, il est hors de question que j'Ă©pouse ce thon sans cervelle... Alors l'idĂ©e, c'est d'annuler les fiançailles, et pour pas m'attirer de problĂšme......ce qui est le propre des serpentards...- ...je voudrais que ça soit Elle qui soit obligĂ© de demander qu'on rompe les fiançailles. Le seul problĂšme, c'est qu'elle n'est pas vraiment consentante...On se demande pourquoi....- Alors je me disais que vu ta rĂ©putation, tu devrais sans doute avoir quelques idĂ©es pour pouvoir la forcer? Pour la rendre folle? la pousser au bord du suicide? etc En effet, sa rĂ©putation de "garce" sournoise et cruelle la prĂ©cĂ©dait. Son esprit tordu me paraissait donc logiquement le meilleur Ă  solliciter pour que je puisse m'en tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 €Missma€‹€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Ven 13 Juin - 556 [ouais moi aussi, mais de lĂ  Ă  vouloir l'embrasser.. xD]- ...Un.. mariage arrangĂ©.. entre Jun et cette fille que j'avais croisĂ© dans les couloirs, il n'y a pas trĂšs longtemps? Un mariage entre une gryffondor et un serpentard? Et d'ailleurs, entre parenthĂšse, sĂ»rement un des pires serpentard de son annĂ©e. Et une des pires gryffondor de son annĂ©es, mais pas au mĂȘme niveau, ce n'Ă©tait pas la mĂȘme signification du mot "pire". Le pire des serpentard sous-entendait le pire esprit perfide et sadique, dotĂ© en plus d'une sacrĂ© dose de ruse. La pire des gryffondor sous entendait, eh bien.. Le plus horrible veracrasse d'un saladier entiĂšrement rempli de ces immondes bestioles. Pas plus, pas devais avouer que j'avais du mal Ă  me reprĂ©senter les deux Ă©lĂšves ensemble. Je plissais les yeux, essayant tout demĂȘme. L'idĂ©e d'une Sakura en robe de mariĂ©e Ă  cĂŽtĂ© d'un Jun en costume, tous deux agitant la main vers l'appareil photo, fit frĂ©mir le coin de mes lĂšvres. Par respect pour lui et son dĂ©goĂ»t que je pouvais aisĂ©ment comprendre, je me retins de rire. Rire jaune, Ă©tant donnĂ© la vision que j'avais sous les - Evidemment, il est hors de question que j'Ă©pouse ce thon sans cervelle... Alors l'idĂ©e, c'est d'annuler les fiançailles, et pour pas m'attirer de problĂšme, je voudrais que ça soit Elle qui soit obligĂ© de demander qu'on rompe les fiançailles. Le seul problĂšme, c'est qu'elle n'est pas vraiment consentante...Vraiment Ă©tonnant, qu'elle ne soit pas consentante, n'est-ce pas?- C'est une bonne idĂ©e, rĂ©pliquais-je. Il enchaĂźna - Alors je me disais que vu ta rĂ©putation, tu devrais sans doute avoir quelques idĂ©es pour pouvoir la forcer? Pour la rendre folle? la pousser au bord du suicide? etc - ...LĂ , je devais avouer que je ne m'y attendais pas. - La question est tout d'abord de savoir si tu tiens juste Ă  la menacer afin qu'elle refuse de se marier avec toi, ou bien rĂ©ellement lui faire du mal. Le refus en sera sĂ»rement plus rapide si tu utilise la derniĂšre, Ă©tant donnĂ© la stupiditĂ© des Gryffondor Ă  ne pas se laisser faire lorsqu'on les menace, mais peut-ĂȘtre plus long, afin de s'assurer de ne pas se faire mĂ©thodes ne serait pas les mĂȘmes dans les deux solutions, il fallait Boy Sakura€Draymione Addict Administratrice Nombre de messages 15607Age 30Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Hermione bien sĂ»r pDate d'inscription 22/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Hitsugaya SakuraAge 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Ven 13 Juin - 603 [ moi je choisis ni l'un ni l'autre, mais je cours vers la sortie avant que vous ne me tuez !! Bye !! xD ]_________________~Gryffondor~Petite soeur d'une serpy gryffondoresque LyzzSaki qui aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ö3ÖPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Ven 13 Juin - 610 [lol! xD Pauvre Saki, tu t'es mise Ă  dos le mauvais serpentard Jusque lĂ  Jun a Ă©tĂ© trop gentil mais il ne faut pas oublier qu'Ă  la base, il est toujours le Glaçon, faire du mal Ă  autrui, il s'en balance, bonne chance xD]- "La question est tout d'abord de savoir si tu tiens juste Ă  la menacer afin qu'elle refuse de se marier avec toi, ou bien rĂ©ellement lui faire du mal. Le refus en sera sĂ»rement plus rapide si tu utilise la derniĂšre, Ă©tant donnĂ© la stupiditĂ© des Gryffondor Ă  ne pas se laisser faire lorsqu'on les menace, mais peut-ĂȘtre plus long, afin de s'assurer de ne pas se faire prendre".DĂ©jĂ , j'avais la sensation d'avoir frappĂ© Ă  la bonne plongeais dans une intense la menacer...je ne savais pas si ça serait suffisant...aprĂšs tout les gryffondors cĂ©daient rarement sous la simple menace...et d'ailleurs avec quoi la menacer? RĂ©ellement lui faire du mal Ă©tait peut-ĂȘtre la meilleur il ne fallait pas que ça se voit, ni qu'elle puisse en parler...il allait falloir jouer trĂšs serrĂ©...mais encore une fois, c'est le propre des que cela prenne du temps ne me gĂȘnait pas vraiment. Nous avions dĂ©jĂ  2 mois avant les fiançailles, et aprĂšs un certain avant le vĂ©ritable prĂ©fĂ©rerais tuer la menace dans l'Ɠuf avant les fiançailles, mais je pouvais bien prendre mon mal en quiche voulait me forcer Ă  accepter le mariage? Elle avait mĂȘme tentĂ© d'attirer Heiji dans ses filets! Je n'allais sĂ»rement pas me laisser moi, elle Ă©tait maintenant l'ennemi n° Je pense que la deuxiĂšme mĂ©thode pourrait bien ĂȘtre la meilleur...Ă  condition bien sur de ne lui faire du mal que psychologiquement...Pour le moment du tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 €Missma€‹€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Dim 22 Juin - 954 - Je pense que la deuxiĂšme mĂ©thode pourrait bien ĂȘtre la meilleur...Ă  condition bien sur de ne lui faire du mal que psychologiquement...Il avait frappĂ© Ă  la bonne porte. Torturer psychologiquement Ă©tait ma spĂ©cialitĂ©. La moins visible et la plus discrĂšte, ce qui rendait plus difficile les investigations lorsqu'il s'agissait de trouver le cpuable, elle avait de plus l'avantage d'ĂȘtre un vrai rĂ©gal Ă  mener Ă  terme. - Dans ce cas, tu peux me laisser faire, je m'en charge, rĂ©pliquais-je avec une ombre de sadisme dans mes yeux bleu en apparence si apparence..- Mais pourquoi tes parents ont dĂ©cidĂ© de te fiancer avec.. elle? concluais-je avec une lĂ©gĂšre mais c'est vrai, quel parent digne de ce nom voudrait marier un garçon tel que Jun, tout de mĂȘme assez digne de porter sur lui l'uniforme de serpentard, Ă  une fille comme cette Sakura? Cependant, je lui posais la question, mais le savait-elle lui-mĂȘme d'ailleurs?_________________Golden Boy €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ö3ÖPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Dim 22 Juin - 1118 - Dans ce cas, tu peux me laisser faire, je m'en chargeHaha parfait, au moins maintenant je sais que les choses sont prises en charges par une personne compĂ©tente u_u- Mais pourquoi tes parents ont dĂ©cidĂ© de te fiancer avec.. elle?- En fait, nos mĂšres trouvaient qu'on allait bien ensemble...et nos pĂšres voulaient crĂ©er une alliance solide entre nos deux familles avant de faire d'importants accords entre nos sociĂ©tĂ©s.... C'est aussi con que ça... Quels parents indignes j'ai >_> _________________.Ne tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 €Missma€‹€Draymione Addict€ Moderatrice Nombre de messages 15534Age 31Localisation A Poudlard, dans les bras de Sirius *o*Persos prĂ©fĂ©rĂ©s Sirius bien entenduDate d'inscription 23/07/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom William J. PettersonAge 16 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Lun 28 Juil - 1010 JUN - En fait, nos mĂšres trouvaient qu'on allait bien ensemble...Qu'ils allaient bien ensemble? Puis-je me permettre une petite suggestion? Il n'y a rien de commun entre ce serpentard Ă©trange, pervers et diablement plus mĂ©chant qu'un Poufsouffle, et cette fille niaise et.. Gryffondor, je crois que le mot est assez fort et rĂ©sumant trĂšs bien la situation. Les parents du garçon devaient avoir un sĂ©rieux problĂšme de vue, sans bien sĂ»r insulter les parents de mon - Et nos pĂšres voulaient crĂ©er une alliance solide entre nos deux familles avant de faire d'importants accords entre nos sociĂ©tĂ©s.... Ah, voilĂ  la vraie raison. Une alliance entre famille, tel Ă©tait le lot quotidien des enfants de bonne famille. Au risque de se retrouver avec n'importe quel veracrasse venu, comme c'Ă©tait le cas maintenant. JUN - C'est aussi con que ça... - Tu n'as jamais envisagĂ© de fuguer? Je disais ca le plus sĂ©rieusement possible. Mais quels Ă©taient ces parents, qui forçaient ainsi leur enfant Ă  se marier avec une gryffondor? as que de forcer Ă  se marier Ă©tait indigne, c'Ă©tait monnaie courante. Mais quitte Ă  forcer son enfant, autant que ca soit avec un bon parti, non?- Mais, blague Ă  part, comment a-t-elle rĂ©agi en sachant cela? ajoutais-je d'un ton Boy €Kaoru€€DroguĂ©e de Yaoi et Admin€ Nombre de messages 6101Age 30Localisation Sur Pandalia! Ö3ÖPersos prĂ©fĂ©rĂ©s Drago, Luna, Rogue!Date d'inscription 23/04/2006Feuille de personnageNom/prĂ©nom Kobayashi Jun!Age 15 ansCaractĂšre et physique Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Lun 28 Juil - 1115 La rĂ©volte dans le regard d'Anna Ă©tait agrĂ©able pour moi enfin quelqu'un qui me comprenait et qui se rendait compte de l'horreur de mon sort!- Tu n'as jamais envisagĂ© de fuguer?Sa question me pris de cours....Je haussais un sourcil, cette fille pouvait se montrer Et laisser tomber le fric de ma famille? MĂȘme si je fuguais, oĂč est-ce que j'irais? la seule personne digne que je squatte chez elle m'aurait sĂ»rement jetĂ© dehors....AprĂšs tout si Heiji me supporte, c'est parce qu'il n'a pas le choix...on est dans une Ă©cole, un lieu publique, et assassiner l'hĂ©ritier Kobayashi ne passerait pas inaperçu...S'il me trouvait un beau matin devant sa porte avec mon baluchon, il me la claquerait sĂ»rement au nez...quoique... D'un coup j'ai comme une idĂ©e qui me vient pour les prochaines vacances...Note Ă  moi-mĂȘme trouver l'adresse d' Mais, blague Ă  part -Je relevais la tĂȘte que je n'avais pas eut conscience d'avoir baissĂ©, plongĂ© comme je l'Ă©tais dans mes rĂ©flexions comment a-t-elle rĂ©agi en sachant cela?Je croisais les bras, agacĂ© simplement rien qu'Ă  me rappeler de ce jour horrible...- Au dĂ©but aussi mal que moi...Ă  ce moment lĂ  j'ai vainement crut que cette fille Ă©tait rĂ©cupĂ©rable tu vois, et qu'elle allait au moins pouvoir m'aider un peu pour notre sĂ©paration... Et puis aprĂšs ça a eut l'air de l'amuser, prononçais-je en insistant sur les syllabes de ce mot tout aussi dĂ©testable que la personne Ă  qui il s'appliquait. Elle m'a sortit quelque chose comme "ça aurait put ĂȘtre pire", et qu'en gros, elle ne voyait pas d'inconvĂ©nient Ă  notre mariage....Parfois la malchance s'acharne, on ne sait pas pourquoi, mais c'est comme ça....Je regardais Anna dans les yeux- C'est pourquoi, je veux la forcer Ă  annuler, mĂȘme si ça lui pose des problĂšmes aprĂšs, je compte sur toi Anna_________________.Ne tOuchez pAs au PhOtographe.Saki aime Jun qui aime Heiji Qui n'aime que lui mĂȘme... Sadique? Folle?EgoĂŻste?Critique? rejoignez le Kaoru's Fan Club X3 Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Dans une salle dĂ©serte.. ou presque [Jun] Page 1 sur 1 Sujets similaires» Devant la salle» interrogation devant la salle commune» Interrogation devant la salle commune» vers la salle des serdaigle [Lyz, Tsukiyo]Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum‱ ATTRACTION ‱ ۟۞Archives۟۞Sauter vers TRYGÉE Je vous le permets pour que vous ne me chagriniez plus. LE CHOEUR. Oui, mais la gauche veut nĂ©cessairement ĂȘtre de la partie. Je suis joyeux, je pĂšte, je ris, plus mĂȘme que si j'avais dĂ©pouillĂ© la vieillesse ; j'Ă©chappe au bouclier. TRYGÉE. Ne vous rĂ©jouissez pas encore ; car vous ne savez ce qu'il en est prĂ©cisĂ©-ment. Mais Cet article vous propose 100 citations d’Albert Camus 1913 – 1960 livrĂ©es, pour la plupart, in extenso. En effet, nombre de sites internet ne proposent que des versions tronquĂ©es ou faussĂ©es de certaines phrases tirĂ©es de son oeuvre, ce qui les rend souvent presque incomprĂ©hensibles. Albert Camus, Ă©crivain, philosophe, journaliste, est l’auteur d’une oeuvre centrĂ©e sur l’absurde, c’est-Ă -dire la condition de l’homme moderne qui vit dans un monde dĂ©nuĂ© de sens, et sur la rĂ©ponse Ă  cette condition, la rĂ©volte. L’oeuvre de Camus ne s’y limite cependant pas. D’autres thĂšmes marquent son oeuvre, Ă  l’image de l’AlgĂ©rie, dont il est originaire. Voir ici 74 citations de ClemenceauSommaireCitations de Camus tirĂ©es de L’envers et l’endroit 1937Citations d’Albert Camus tirĂ©es de Noces 1939Citations d’Albert Camus tirĂ©es du Mythe de Sisyphe 1942Citations d’Albert Camus tirĂ©es de L’étranger 1942Citations d’Albert Camus tirĂ©es de Caligula 1944Citations d’Albert Camus tirĂ©es de Lettres Ă  un ami allemand 1945Citations d’Albert Camus tirĂ©es de La Peste 1947Citations d’Albert Camus tirĂ©es de L’État de siĂšge 1948Citations d’Albert Camus tirĂ©es de Les Justes 1949Citations d’Albert Camus tirĂ©es de L’Homme rĂ©voltĂ© 1951Citations d’Albert Camus tirĂ©es de L’ÉtĂ© 1954Citations d’Albert Camus tirĂ©es d’Actuelles et de Combat 1950 – 1958TirĂ©es de La chute 1956TirĂ©es de RĂ©flexions sur la guillotineTirĂ©es du discours de rĂ©ception du prix Nobel de littĂ©rature 1957TirĂ©es des Carnets posthumesAutres citationsCitations de Camus tirĂ©es de L’envers et l’endroit 1937L’envers et l’endroit est une oeuvre de jeunesse de Camus composĂ©e de cinq Ce que j’ai dit ne reste pas moins vrai. Je rencontre parfois des gens qui vivent au milieu de fortunes que je ne peux mĂȘme pas imaginer. Il me faut cependant un effort pour comprendre qu’on puisse envier ces fortunes. Pendant huit jours, il y a longtemps, j’ai vĂ©cu comblĂ© des biens de ce monde nous dormions sans toit, sur une plage, je me nourrissais de fruits et je passais la moitiĂ© de mes journĂ©es dans une eau dĂ©serte. J’ai appris Ă  cette Ă©poque une vĂ©ritĂ© qui m’a toujours poussĂ© Ă  recevoir les signes du confort, ou de l’installation, avec ironie, impatience, et quelques fois avec fureur. Bien que je vive maintenant sans le souci du lendemain, donc en privilĂ©giĂ©, je ne sais pas de 1958, Je n’envie rien, ce qui est mon droit, mais je ne pense pas toujours aux envies des autres et cela m’îte de l’imagination, c’est- Ă -dire de la bontĂ©. Il est vrai que je me suis fait une maxime pour mon usage personnel Il faut mettre ses principes dans les grandes choses, aux petites la misĂ©ricorde suffit. » HĂ©las ! on se fait des maximes pour combler les trous de sa propre nature. Chez moi, la misĂ©ricorde dont je parle s’appelle plutĂŽt indiffĂ©rence. Ses effets, on s’en doute, sont moins de 1958, S’il est vrai que les seuls paradis sont ceux qu’on a perdus, je sais comment nommer ce quelque chose de tendre et d’inhumain qui m’habite aujourd’hui. Un Ă©migrant revient dans sa patrie. Et moi, je me souviens. Ironie, raidissement, tout se tait et me voici rapatriĂ©. Je ne veux pas remĂącher du bonheur. C’est bien plus simple et c’est bien plus facile. Car de ces heures que, du fond de l’oubli, je ramĂšne vers moi, s’est conservĂ© surtout le souvenir intact d’une pure Ă©motion, d’un instant suspendu dans l’éternitĂ©. Cela seul est vrai en moi et je le sais toujours trop tard. Nous aimons le flĂ©chissement d’un geste, l’opportunitĂ© d’un arbre dans le paysage. Et pour recrĂ©er tout cet amour, nous n’avons qu’un dĂ©tail, mais qui suffit une odeur de chambre trop longtemps fermĂ©e, le son singulier d’un pas sur la route. Ainsi de moi. Et si j’aimais alors en me donnant, enfin j’étais moi-mĂȘme puisqu’il n’y a que l’amour qui nous rende Ă  J’admire qu’on puisse trouver au bord de la MĂ©diterranĂ©e des certitudes et des rĂšgles de vie, qu’on y satisfasse sa raison et qu’on y justifie un optimisme et un sens social. Car enfin, ce qui me frappait alors ce n’était pas un monde fait Ă  la mesure de l’homme – mais qui se refermait sur l’homme. Non, si le langage de ces pays s’accordait Ă  ce qui rĂ©sonnait profondĂ©ment en moi, ce n’est pas parce qu’il rĂ©pondait Ă  mes questions, mais parce qu’il les rendait inutiles. Ce n’était pas des actions de grĂąces qui pouvaient me monter aux lĂšvres, mais ce Nada qui n’a pu naĂźtre que devant des paysages Ă©crasĂ©s de soleil. Il n’y a pas d’amour de vivre sans dĂ©sespoir de ajoute dans la prĂ©face de 1958 5. Il n’y a pas d’amour de vivre sans dĂ©sespoir de vivre », ai-je Ă©crit, non sans emphase, dans ces pages. Je ne savais pas Ă  l’époque Ă  quel point je disais vrai ; je n’avais pas encore traversĂ© les temps du vrai d’Albert Camus tirĂ©es de Noces 1939StĂšle en mĂ©moire des Noces Ă  Tipaza d’Albert Camus WikimĂ©dia Commons 100 citations d’Albert CamusNoces est un recueil d’essais dans lesquels Albert Camus revient sur sa jeunesse Il n’y a pas de honte Ă  ĂȘtre heureux. Mais aujourd’hui l’imbĂ©cile est roi, et j’appelle imbĂ©cile celui qui a peur de J’entends bien qu’un tel peuple ne peut ĂȘtre acceptĂ© de tous. Ici, l’intelligence n’a pas de place comme en Italie. Cette race est indiffĂ©rente Ă  l’esprit. Elle a le culte et l’admiration du corps. Elle en tire sa force, son cynisme naĂŻf, et une vanitĂ© puĂ©rile qui lui vaut d’ĂȘtre sĂ©vĂšrement jugĂ©e. On lui reproche communĂ©ment sa mentalitĂ© », c’est- Ă -dire une façon de voir et de vivre. Et il est vrai qu’une certaine intensitĂ© de vie ne va pas sans injustice. Voici pourtant un peuple sans passĂ©, sans tradition et cependant non sans poĂ©sie – mais d’une poĂ©sie dont je sais bien la qualitĂ© dure, charnelle, loin de la tendresse, celle mĂȘme de leur ciel, la seule Ă  la vĂ©ritĂ© qui m’émeuve et me rassemble. Le contraire d’un peuple civilisĂ©, c’est un peuple crĂ©ateur. Ces barbares qui se prĂ©lassent sur des plages, j’ai l’espoir insensĂ© qu’à leur insu peut-ĂȘtre, ils sont en train de modeler le visage d’une culture oĂč la grandeur de l’homme trouvera enfin son vrai visage. Ce peuple tout entier jetĂ© dans son prĂ©sent vit sans mythes, sans consolation. Il a mis tous ses biens sur cette terre et reste dĂšs lors sans dĂ©fense contre la mort. Les dons de la beautĂ© physique lui ont Ă©tĂ© De la boĂźte de Pandore oĂč grouillaient les maux de l’humanitĂ©, les Grecs firent sortir l’espoir aprĂšs tous les autres, comme le plus terrible de tous. Je ne connais pas de symbole plus Ă©mouvant. Car l’espoir, au contraire de ce qu’on croit, Ă©quivaut Ă  la rĂ©signation. Et vivre, c’est ne pas se Je me trompe peut-ĂȘtre. Car enfin je fus heureux Ă  Florence et tant d’autres avant moi. Mais qu’est-ce que le bonheur sinon le simple accord entre un ĂȘtre et l’existence qu’il mĂšne ? Et quel accord plus lĂ©gitime peut unir l’homme Ă  la vie sinon la double conscience de son dĂ©sir de durĂ©e et son destin de mort ? d’Albert Camus tirĂ©es du Mythe de Sisyphe 1942Sisyphe, par Franz von Stuck, 1920 WikimĂ©dia Commons 100 citations d’Albert CamusLe Mythe de Sisyphe fait partie du cycle de l’absurde, avec L’étranger 1942, Caligula 1944 et Le malentendu 1944. C’est le plus cĂ©lĂšbres des essais philosophiques d’Albert Camus, dans lequel il introduit sa philosophie de l’ sur l’absurde10. Il n’y a qu’un problĂšme philosophique vraiment sĂ©rieux c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’ĂȘtre vĂ©cue, c’est rĂ©pondre Ă  la question fondamentale de la de l’essai, On n’a jamais traitĂ© du suicide que comme d’un phĂ©nomĂšne social. Au contraire, il est question ici, pour commencer, du rapport entre la pensĂ©e individuelle et le suicide. Un geste comme celui-ci se prĂ©pare dans le silence du cƓur au mĂȘme titre qu’une grande Ɠuvre. L’homme lui-mĂȘme l’ignore. Un soir, il tire ou il plonge. D’un gĂ©rant d’immeubles qui s’était tuĂ©, on me disait un jour qu’il avait perdu sa fille depuis cinq ans, qu’il avait beaucoup changĂ© depuis et que cette histoire l’avait minĂ© ». On ne peut souhaiter de mot plus exact. Commencer Ă  penser, c’est commencer d’ĂȘtre minĂ©. La sociĂ©tĂ© n’a pas grand-chose Ă  voir dans ces dĂ©buts. Le ver se trouve au cƓur de l’homme. C’est lĂ  qu’il faut le chercher. Ce jeu mortel qui mĂšne de la luciditĂ© en face de l’existence Ă  l’évasion hors de la lumiĂšre, il faut le suivre et le tuer, dans un sens, et comme au mĂ©lodrame, c’est avouer. C’est avouer qu’on est dĂ©passĂ© par la vie ou qu’on ne la comprend Je disais que le monde est absurde et j’allais trop vite. Ce monde en lui-mĂȘme n’est pas raisonnable, c’est tout ce qu’on en peut dire. Mais ce qui est absurde, c’est la confrontation de cet irrationnel et de ce dĂ©sir Ă©perdu de clartĂ© dont l’appel rĂ©sonne au plus profond de l’ Sur un tout autre plan, celui de la mĂ©thode, par leurs outrances mĂȘmes, Husserl et les phĂ©nomĂ©nologues restituent le monde dans sa diversitĂ© et nient le pouvoir transcendant de la raison. L’univers spirituel s’enrichit avec eux de façon incalculable. Le pĂ©tale de rose, la borne kilomĂ©trique ou la main humaine ont autant d’importance que l’amour, le dĂ©sir, ou les lois de la gravitation. Penser, ce n’est plus unifier, rendre familiĂšre l’apparence sous le visage d’un grand principe. Penser, c’est rĂ©apprendre Ă  voir, Ă  ĂȘtre attentif, c’est diriger sa conscience. C’est faire de chaque idĂ©e et de chaque image, Ă  la façon de Proust, un lieu privilĂ©giĂ©. Paradoxalement, tout est privilĂ©giĂ©. Ce qui justifie la pensĂ©e, c’est son extrĂȘme le plan de l’intelligence, je puis donc dire que l’absurde n’est pas dans l’homme si une pareille mĂ©taphore pouvait avoir un sens, ni dans le monde, mais dans leur prĂ©sence commune. Il est pour le moment le seul lien qui les unisse. Si j’en veux rester aux Ă©vidences, je sais ce que veut l’homme, je sais ce que lui offre le monde et maintenant je puis dire que je sais encore ce qui les unit. Je n’ai pas besoin de creuser plus avant. Une seule certitude suffit Ă  celui qui cherche. Il s’agit seulement d’en tirer toutes les Pour Chestov, la raison est vaine, mais il y a quelque chose au-delĂ  de la raison. Pour un esprit absurde, la raison est vaine et il n’y a rien au-delĂ  de la C’est qu’en vĂ©ritĂ© le chemin importe peu, la volontĂ© d’arriver suffit Ă  L’absurde, c’est la raison lucide qui constate ses Je comprends alors pourquoi les doctrines qui m’expliquent tout m’affaiblissent en mĂȘme temps. Elles me dĂ©chargent du poids de ma propre vie et il faut bien pourtant que je le porte seul. À ce tournant, je ne puis concevoir qu’une mĂ©taphysique sceptique aille s’allier Ă  une morale du S’il suffisait d’aimer, les choses seraient trop simples. Plus on aime et plus l’absurde se consolide. Ce n’est point par manque d’amour que Don Juan va de femme en femme. Il est ridicule de le reprĂ©senter comme un illuminĂ© en quĂȘte de l’amour total. Mais c’est bien parce qu’il les aime avec un Ă©gal emportement et chaque fois avec tout lui-mĂȘme, qu’il lui faut rĂ©pĂ©ter ce don et cet approfondissement. De lĂ  que chacune espĂšre lui apporter ce que personne ne lui a jamais donnĂ©. Chaque fois, elles se trompent profondĂ©ment et rĂ©ussissent seulement Ă  lui faire sentir le besoin de cette rĂ©pĂ©tition. Enfin, s’écrie l’une d’elles, je t’ai donnĂ© l’amour. » S’étonnera-t-on que Don Juan en rie Enfin ? non, dit-il, mais une fois de plus. » Pourquoi faudrait-il aimer rarement pour aimer beaucoup ? Don Juan est-il triste ? Cela n’est pas vraisemblable. À peine ferais-je appel Ă  la chronique. Ce rire, l’insolence victorieuse, ce bondissement et le goĂ»t du théùtre, cela est clair et joyeux. Tout ĂȘtre sain tend Ă  se multiplier. Ainsi de Don Juan. Mais de plus, les tristes ont deux raisons de l’ĂȘtre, ils ignorent ou ils espĂšrent. Don Juan sait et n’espĂšre pas. Il fait penser Ă  ces artistes qui connaissent leurs limites, ne les excĂšdent jamais, et dans cet intervalle prĂ©caire oĂč leur esprit s’installe, ont toute la merveilleuse aisance des maĂźtres. Et c’est bien lĂ  le gĂ©nie l’intelligence qui connaĂźt ses Ne pas croire au sens profond des choses, c’est le propre de l’homme L’homme absurde est celui qui ne se sĂ©pare pas du temps. Don Juan ne pense pas Ă  collectionner » les femmes. Il en Ă©puise le nombre et avec elles ses chances de vie. Collectionner, c’est ĂȘtre capable de vivre de son passĂ©. Mais lui refuse le regret, cette autre forme de l’espoir. Il ne sait pas regarder les Il y a ceux qui sont faits pour vivre et ceux qui sont faits pour aimer. Don Juan du moins le dirait volontiers. Mais ce serait par un raccourci comme il peut en choisir. Car l’amour dont on parle ici est parĂ© des illusions de l’éternel. Tous les spĂ©cialistes de la passion nous l’apprennent, il n’y a d’amour Ă©ternel que contrariĂ©. Il n’est guĂšre de passion sans lutte. Un pareil amour ne trouve de fin que dans l’ultime contradiction qui est la Il s’agit pour lui de voir clair. Nous n’appelons amour ce qui nous lie Ă  certains ĂȘtres que par rĂ©fĂ©rence Ă  une façon de voir collective et dont les livres et les lĂ©gendes sont responsables. Mais de l’amour, je ne connais que ce mĂ©lange de dĂ©sir, de tendresse et d’intelligence qui me lie Ă  tel ĂȘtre. Ce composĂ© n’est pas le mĂȘme pour tel autre. Je n’ai pas le droit de recouvrir toutes ces expĂ©riences du mĂȘme nom. Cela dispense de les mener des mĂȘmes gestes. L’homme absurde multiplie encore ici ce qu’il ne peut unifier. Ainsi dĂ©couvre-t-il une nouvelle façon d’ĂȘtre qui le libĂšre au moins autant qu’elle libĂšre ceux qui l’approchent. Il n’y a d’amour gĂ©nĂ©reux que celui qui se sait en mĂȘme temps passager et Dans l’univers que Don Juan entrevoit, le ridicule aussi est compris. Il trouverait normal d’ĂȘtre chĂątiĂ©. C’est la rĂšgle du jeu. Et c’est justement sa gĂ©nĂ©rositĂ© que d’avoir acceptĂ© toute la rĂšgle du jeu. Mais il sait qu’il a raison et qu’il ne peut s’agir de chĂątiment. Un destin n’est pas une Quelques archĂ©ologues peut-ĂȘtre chercheront des tĂ©moignages » de notre Ă©poque. Cette idĂ©e a toujours Ă©tĂ© enseignante. Bien mĂ©ditĂ©e, elle rĂ©duit nos agitations Ă  la noblesse profonde qu’on trouve dans l’indiffĂ©rence. Elle dirige surtout nos prĂ©occupations vers le plus sĂ»r, c’est-Ă -dire vers l’immĂ©diat. De toutes les gloires, la moins trompeuse est celle qui se Un homme est plus un homme par les choses qu’il tait que par celles qu’il Dans cet univers, l’Ɠuvre est alors la chance unique de maintenir sa conscience et d’en fixer les aventures. CrĂ©er, c’est vivre deux fois. La recherche tĂątonnante et anxieuse d’un Proust, sa mĂ©ticuleuse collection de fleurs, de tapisseries et d’angoisses ne signifient rien d’autre. En mĂȘme temps, elle n’a pas plus de portĂ©e que la crĂ©ation continue et inapprĂ©ciable Ă  quoi se livrent tous les jours de leur vie, le comĂ©dien, le conquĂ©rant et tous les hommes absurdes. Tous s’essaient Ă  mimer, Ă  rĂ©pĂ©ter et Ă  recrĂ©er la rĂ©alitĂ© qui est la leur. Nous finissons toujours par avoir le visage de nos vĂ©ritĂ©s. L’existence tout entiĂšre, pour un homme dĂ©tournĂ© de l’éternel, n’est qu’un mime dĂ©mesurĂ© sous le masque de l’absurde. La crĂ©ation, c’est le grand Pour l’homme absurde, il ne s’agit plus d’expliquer et de rĂ©soudre, mais d’éprouver et de L’artiste au mĂȘme titre que le penseur s’engage et se devient dans son L’Ɠuvre d’art naĂźt du renoncement de l’intelligence Ă  raisonner le concret. Elle marque le triomphe du charnel. C’est la pensĂ©e lucide qui la provoque, mais dans cet acte mĂȘme elle se Si le monde Ă©tait clair, l’art ne serait Dieu existe, tout dĂ©pend de lui et nous ne pouvons rien contre sa volontĂ©. S’il n’existe pas, tout dĂ©pend de nous. Pour Kirilov comme pour Nietzsche, tuer Dieu, c’est devenir dieu soi-mĂȘme, c’est rĂ©aliser dĂšs cette terre la vie Ă©ternelle dont parle l’ CrĂ©er, c’est ainsi donner une forme Ă  son Si ce mythe est tragique, c’est que son hĂ©ros est conscient. OĂč serait en effet sa peine, si Ă  chaque pas l’espoir de rĂ©ussir le soutenait ? L’ouvrier d’aujourd’hui travaille, tous les jours de sa vie, aux mĂȘmes tĂąches et ce destin n’est pas moins absurde. Mais il n’est tragique qu’aux rares moments oĂč il devient conscient. Sisyphe, prolĂ©taire des dieux, impuissant et rĂ©voltĂ©, connaĂźt toute l’étendue de sa misĂ©rable condition c’est Ă  elle qu’il pense pendant sa descente. La clairvoyance qui devait faire son tourment consomme du mĂȘme coup sa victoire. Il n’est pas de destin qui ne se surmonte par le Je laisse Sisyphe au bas de, la montagne ! On retrouve toujours son fardeau. Mais Sisyphe enseigne la fidĂ©litĂ© supĂ©rieure qui nie les dieux et soulĂšve les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers dĂ©sormais sans maĂźtre ne lui paraĂźt ni stĂ©rile ni futile. Chacun des grains de cette pierre, chaque Ă©clat minĂ©ral de cette montagne pleine de nuit, Ă  lui seul, forme un monde. La lutte elle-mĂȘme vers les sommets suffit Ă  remplir un cƓur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe d’Albert Camus tirĂ©es de L’étranger 1942Le plus cĂ©lĂšbre roman d’Albert Camus, dont l’incipit est restĂ© cĂ©lĂšbre. Il fait partie du cycle de l’absurde, avec le Mythe de Sisyphe 1942, Caligula 1944 et Le malentendu 1944.38. Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-ĂȘtre hier, je ne sais pas. J’ai reçu un tĂ©lĂ©gramme de l’asile MĂšre dĂ©cĂ©dĂ©e. Enterrement demain. Sentiments distinguĂ©s. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-ĂȘtre Je n’ai jamais aimĂ© ĂȘtre surpris. Quand il m’arrive quelque chose, je prĂ©fĂšre ĂȘtre d’Albert Camus tirĂ©es de Caligula 1944La piĂšce de théùtre Caligula fait partie du cycle de l’absurde avec le Mythe de Sisyphe 1942, L’étranger 1942 et Le malentendu 1944.40. Scipion Je l’aime. Il Ă©tait bon pour moi. Il m’encourageait et je sais par cƓur certaines de ses paroles. Il me disait que la vie n’est pas facile, mais qu’il y avait la religion. L’art, l’amour qu’on nous porte. Il rĂ©pĂ©tait souvent que faire souffrir Ă©tait la seule façon de se tromper. Il voulait ĂȘtre un homme HĂ©licon À vrai dire, ils ne l’ont jamais eue, sinon pour frapper ou commander. Il faudra patienter, voilĂ  tout. Il faut un jour pour faire un sĂ©nateur et dix ans pour faire un travailleur.Caligula Mais j’ai bien peur qu’il en faille vingt pour faire un travailleur d’un Caligula Il n’y a que la haine pour rendre les gens Caligula C’est cela que je comprends aujourd’hui encore, en te regardant. Aimer un ĂȘtre, c’est accepter de vieillir avec lui. Je ne suis pas capable de cet amour. Drusilla vieille, c’était bien pis que Drusilla morte. On croit qu’un homme souffre parce que l’ĂȘtre qu’il aime meurt en un jour. Mais sa vraie souffrance est moins futile c’est de s’apercevoir que le chagrin non plus ne dure pas. MĂȘme la douleur est privĂ©e de d’Albert Camus tirĂ©es de Lettres Ă  un ami allemand 1945Lettres Ă  un ami allemand est un recueil d’articles qui avaient Ă©tĂ© publiĂ©s clandestinement sous l’Occupation. Pour en savoir Je n’ai jamais cru au pouvoir de la vĂ©ritĂ© par elle-mĂȘme. Mais c’est dĂ©jĂ  beaucoup de savoir qu’à Ă©nergie Ă©gale, la vĂ©ritĂ© l’emporte sur le mensonge. C’est Ă  ce difficile Ă©quilibre que nous sommes lettre, Qu’est-ce que l’homme ? Mais lĂ , je vous arrĂȘte, car nous le savons. Il est cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les lettre, J’ai choisi la justice au contraire, pour rester fidĂšle Ă  la terre. Je continue Ă  croire que ce monde n’a pas de sens supĂ©rieur. Mais je sais que quelque chose en lui a du sens et c’est l’homme, parce qu’il est le seul ĂȘtre Ă  exiger d’en avoirQuatriĂšme lettre, DĂšs l’instant oĂč il est seul, pur, sĂ»r de lui, impitoyable dans ses consĂ©quences, le dĂ©sespoir a une puissance sans merci. C’est celle qui nous a Ă©crasĂ©s pendant que nous hĂ©sitions et que nous avions encore un regard sur des images heureuses. Nous pensions que le bonheur est la plus grande des conquĂȘtes, celle qu’on fait contre le destin qui nous est d’Albert Camus tirĂ©es de La Peste 1947La peste en Égypte, William Turner, 1800 WikimĂ©dia Commons 100 citations d’Albert CamusLa Peste inaugure le cycle de la rĂ©volte dans lequel suivront L’État de siĂšge 1948, Les Justes 1949 et l’Homme rĂ©voltĂ© 1951. C’est un roman Ă  plusieurs portĂ©es, qui Ă©voque entre autres la rĂ©sistance europĂ©enne contre l’Allemagne Et sans doute une guerre est certainement trop bĂȘte, mais cela ne l’empĂȘche pas de durer. La bĂȘtise insiste toujours, on s’en apercevrait si l’on ne pensait pas toujours Ă  Mais il vient toujours une heure dans l’histoire oĂč celui qui ose dire que deux et deux font quatre est puni de mort. L’instituteur le sait bien. Et la question n’est pas de savoir quelle est la rĂ©compense ou la punition qui attend ce raisonnement. La question est de savoir si deux et deux, oui ou non, font quatre. Pour ceux de nos concitoyens qui risquaient alors leur vie, ils avaient Ă  dĂ©cider si, oui ou non, ils Ă©taient dans la peste et si, oui ou non, il fallait lutter contre Beaucoup de nouveaux moralistes dans notre ville allaient alors, disant que rien ne servait Ă  rien et qu’il fallait se mettre Ă  genoux. Et Tarrou, et Rieux, et leurs amis pouvaient rĂ©pondre ceci ou cela, mais la conclusion Ă©tait toujours ce qu’ils savaient il fallait lutter de telle ou telle façon et ne pas se mettre Ă  genoux. Toute la question Ă©tait d’empĂȘcher le plus d’hommes possible de mourir et de connaĂźtre la sĂ©paration dĂ©finitive. Il n’y avait pour cela qu’un seul moyen qui Ă©tait de combattre la peste. Cette vĂ©ritĂ© n’était pas admirable, elle n’était que Tarrou Justement. Peut-on ĂȘtre un saint sans Dieu, c’est le seul problĂšme concret que je connaisse aujourd’ Le docteur Rieux dĂ©cida alors de rĂ©diger le rĂ©cit qui s’achĂšve ici, pour ne pas ĂȘtre de ceux qui se taisent, pour tĂ©moigner en faveur de ces pestifĂ©rĂ©s, pour laisser du moins un souvenir de l’injustice et de la violence qui leur avaient Ă©tĂ© faites, et pour dire simplement ce qu’on apprend au milieu des flĂ©aux, qu’il y a dans les hommes plus de choses Ă  admirer que de choses Ă  Écoutant, en effet, les cris d’allĂ©gresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allĂ©gresse Ă©tait toujours menacĂ©e. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaĂźt jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’annĂ©es endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-ĂȘtre, le jour viendrait oĂč, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste rĂ©veillerait ses rats et les enverrait mourir dans une citĂ© d’Albert Camus tirĂ©es de L’État de siĂšge 1948PiĂšce de théùtre, deuxiĂšme oeuvre du cycle de la rĂ©volte, avec la Peste 1947, les Justes 1949 et l’Homme rĂ©voltĂ© 1951.54. Nada, perchĂ© sur une borne et ricanant Et voilĂ  ! Moi, Nada, lumiĂšre de cette ville par l’instruction et les connaissances, ivrogne par dĂ©dain de toutes choses et par dĂ©goĂ»t des honneurs, raillĂ© des hommes parce que j’ai gardĂ© la libertĂ© du mĂ©pris, je tiens Ă  vous donner, aprĂšs ce feu d’artifice, un avertissement gratuit. Je vous informe donc que nous y sommes et que, de plus en plus, nous allons y bien que nous y Ă©tions dĂ©jĂ . Mais il fallait un ivrogne pour s’en rendre compte. OĂč sommes-nous donc ? C’est Ă  vous, hommes de raison, de le deviner. Moi, mon opinion est faite depuis toujours et je suis ferme sur mes principes la vie vaut la mort ; l’homme est du bois dont on fait les bĂ»chers. Croyez-moi vous allez avoir des ennuis. Cette comĂšte-lĂ  est mauvais signe. Elle vous alerte ! d’Albert Camus tirĂ©es de Les Justes 1949Manifestation du 17 octobre 1905, Ilia RĂ©pine, 1907 WikimĂ©dia Commons 100 citations d’Albert CamusPiĂšce de théùtre, troisiĂšme oeuvre du cycle de la rĂ©volte, avec La Peste 1947, L’État de siĂšge 1948 et l’Homme rĂ©voltĂ© 1951.55. Stepan La libertĂ© est un bagne aussi longtemps qu’un seul homme est asservi sur la terre. J’étais libre et je ne cessais de penser Ă  la Russie et Ă  ses Stepan L’honneur est un luxe rĂ©serve Ă  ceux qui ont des calĂšches. Kaliayev Non. Il est la derniĂšre richesse du Dora Il y a trop de sang, trop de dure violence. Ceux qui aiment vraiment la justice n’ont pas droit Ă  l’amour. Ils sont dressĂ©s comme je suis, la tĂȘte levĂ©e, les yeux fixes. Que viendrait faire l’amour dans ces cƓurs fiers ? L’amour courbe doucement les tĂȘtes, Yanek. Nous, nous avons la nuque Skouratov On commence par vouloir la justice et on finit par organiser une Kaliayev J’ai lancĂ© la bombe sur votre tyrannie, non sur un homme. Skouratov Sans doute. Mais c’est l’homme qui l’a d’Albert Camus tirĂ©es de L’Homme rĂ©voltĂ© 1951Cet essai est la quatriĂšme oeuvre du cycle de la rĂ©volte, avec La Peste 1947, L’État de siĂšge 1948 et Les Justes 1949.60. Tout le malheur des hommes vient de l’espĂ©rance qui les arrache au silence de la citadelle, qui les jette sur les remparts dans l’attente du De ce point de vue, le Nouveau Testament peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une tentative de rĂ©pondre, par avance, Ă  tous les CaĂŻn du monde, en adoucissant la figure de Dieu, et en suscitant un intercesseur entre lui et l’homme. Le Christ est venu rĂ©soudre deux problĂšmes principaux, le mal et la mort, qui sont prĂ©cisĂ©ment les problĂšmes des rĂ©voltĂ©s. Sa solution a consistĂ© d’abord Ă  les prendre en charge. Le dieu homme souffre aussi, avec patience. Le mal ni la mort ne lui sont plus absolument imputables, puisqu’il est dĂ©chirĂ© et meurt. La nuit du Golgotha n’a autant d’importance dans l’histoire des hommes que parce que dans ces tĂ©nĂšbres la divinitĂ©, abandonnant ostensiblement ses privilĂšges traditionnels, a vĂ©cu jusqu’au bout, dĂ©sespoir inclus, l’angoisse de la mort. On s’explique ainsi le Lama sabactani et le doute affreux du Christ Ă  l’agonie. L’agonie serait lĂ©gĂšre si elle Ă©tait sou- tenue par l’espoir Ă©ternel. Pour que le dieu soit un homme, il faut qu’il À propos de Sade On exalte en lui le philosophe aux fers, et le premier thĂ©oricien de la rĂ©volte absolue. Il pouvait l’ĂȘtre en effet. Au fond des prisons, le rĂȘve est sans limites, la rĂ©alitĂ© ne freine rien. L’intelligence dans les chaĂźnes perd en luciditĂ© ce qu’elle gagne en fureur. Sade n’a connu qu’une logique, celle des sentiments. Il n’a pas fondĂ© une philosophie, mais poursuivi le rĂȘve monstrueux d’un Ce n’est pas la souffrance de l’enfant qui est rĂ©voltante en elle-mĂȘme, mais le fait que cette souffrance ne soit pas justifiĂ©e. AprĂšs tout, la douleur, l’exil, la claustration, sont quelquefois acceptĂ©s quand la mĂ©decine ou le bon sens nous en persuadent. Aux yeux du rĂ©voltĂ©, ce qui manque Ă  la douleur du monde, comme aux instants de son bonheur, c’est un principe d’explication. L’insurrection contre le mal demeure, avant tout, une revendication d’unitĂ©. Au monde des condamnĂ©s Ă  mort, Ă  la mortelle opacitĂ© de la condition, le rĂ©voltĂ© oppose inlassablement son exigence de vie et de transparence dĂ©finitives. Il est Ă  la recherche, sans le savoir, d’une morale ou d’un sacrĂ©. La rĂ©volte est une ascĂšse, quoique aveugle. Si le rĂ©voltĂ© blasphĂšme alors, c’est dans l’espoir du nouveau dieu. Il s’ébranle sous le choc du premier et du plus profond des mouvements religieux, mais il s’agit d’un mouvement religieux déçu. Ce n’est pas la rĂ©volte en elle-mĂȘme qui est noble, mais ce qu’elle exige, mĂȘme si ce qu’elle obtient est encore À propos de la rĂ©volution hitlerienne Parlant d’une telle rĂ©volution, Rauschning dit qu’elle n’est plus libĂ©ration, justice et essor de l’esprit elle est la mort de la libertĂ©, la domination de la violence et l’esclavage de l’esprit ». Le fascisme, c’est le mĂ©pris, en effet. Inversement, toute forme de mĂ©pris, si elle intervient en politique, prĂ©pare ou instaure le Tout homme est un criminel qui s’ignore. Le criminel objectif est celui qui, justement, croyait ĂȘtre innocent. Son action, il la jugeait subjectivement inoffensive, ou mĂȘme favorable Ă  l’avenir de la Le goĂ»t de la possession n’est qu’une autre forme du dĂ©sir de durer ; c’est lui qui fait le dĂ©lire impuissant de l’amour. Aucun ĂȘtre, mĂȘme le plus aimĂ©, et qui nous le rende le mieux, n’est jamais en notre possession. Sur la terre cruelle oĂč les amants meurent parfois sĂ©parĂ©s, naissent toujours divisĂ©s, la possession totale d’un ĂȘtre, la communion absolue dans le temps entier de la vie est une impossible Les hĂ©ros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n’est ni plus beau ni plus Ă©difiant que le nĂŽtre. Mais eux, du moins, courent jusqu’au bout de leur destin et il n’est mĂȘme jamais de si bouleversants hĂ©ros que ceux qui vont jusqu’à l’extrĂ©mitĂ© de leur passion, Kirilov et Stavroguine, Mme Graslin, Julien Sorel ou le prince de ClĂšves. C’est ici que nous perdons leur mesure, car ils finissent alors ce que nous n’achevons La logique du rĂ©voltĂ© est de vouloir servir la justice pour ne pas ajouter Ă  l’injustice de la condition, de s’efforcer au langage clair pour ne pas Ă©paissir le mensonge universel et de parier, face Ă  la douleur des hommes, pour le On comprend alors que la rĂ©volte ne peut se passer d’un Ă©trange amour. Ceux qui ne trouvent de repos ni en Dieu ni en l’histoire se condamnent Ă  vivre pour ceux qui, comme eux, ne peuvent pas vivre pour les humiliĂ©s. Le mouvement le plus pur de la rĂ©volte se couronne alors du cri dĂ©chirant de Karamazov s’ils ne sont pas tous sauvĂ©s, Ă  quoi bon le salut d’un seul ! Ainsi, des condamnĂ©s catholiques, dans les cachots d’Espagne, refusent aujourd’hui la communion parce que les prĂȘtres du rĂ©gime l’ont rendue obligatoire dans certaines prisons. Ceux-lĂ  aussi, seuls tĂ©moins de l’innocence crucifiĂ©e, refusent le salut, s’il doit ĂȘtre payĂ© de l’injustice et de l’oppression. Cette folle gĂ©nĂ©rositĂ© est celle de la rĂ©volte, qui donne sans tarder sa force d’amour et refuse sans dĂ©lai l’injustice. Son honneur est de ne rien calculer, de tout distribuer Ă  la vie prĂ©sente et Ă  ses frĂšres vivants. C’est ainsi qu’elle prodigue aux hommes Ă  venir. La vraie gĂ©nĂ©rositĂ© envers l’avenir consiste Ă  tout donner au d’Albert Camus tirĂ©es de L’ÉtĂ© 1954100 citations d’Albert CamusDans cet essai, Albert Camus Ă©voque Oran et l’AlgĂ©rie dont il est originaire. Cet extrait sur Tipasa renvoie Ă  une premiĂšre Ă©vocation dans Noces. 70. À midi sur les pentes Ă  demi sableuses et couvertes d’hĂ©liotropes comme d’une Ă©cume qu’auraient laissĂ©e en se retirant les vagues furieuses des derniers jours, je regardais la mer qui, Ă  cette heure, se soulevait Ă  peine d’un mouvement Ă©puisĂ© et je rassasiais les deux soifs qu’on ne peut tromper longtemps sans que l’ĂȘtre se dessĂšche, je veux dire aimer et admirer. Car il y a seulement de la malchance Ă  n’ĂȘtre pas aimĂ© ; il y a du malheur Ă  ne point aimer. Nous tous, aujourd’hui, mourons de ce malheur. C’est que le sang, les haines dĂ©charnent le cƓur lui-mĂȘme ; la longue revendication de la justice Ă©puise l’amour qui pourtant lui a donnĂ© naissance. Dans la clameur oĂč nous vivons, l’amour est impossible et la justice ne suffit pas. C’est pourquoi l’Europe hait le jour et ne sait qu’opposer l’injustice Ă  elle-mĂȘme. Mais pour empĂȘcher que la justice se racornisse, beau fruit orange qui ne contient qu’une pulpe amĂšre et sĂšche, je redĂ©couvrais Ă  Tipasa qu’il fallait garder intactes en soi une fraĂźcheur, une source de joie, aimer le jour qui Ă©chappe Ă  l’injustice, et retourner au combat avec cette lumiĂšre conquise. Je retrouvais ici l’ancienne beautĂ©, un ciel jeune, et je mesurais ma chance, comprenant enfin que dans les pires annĂ©es de notre folie le souvenir de ce ciel ne m’avait jamais quittĂ©. C’était lui qui pour finir m’avait empĂȘchĂ© de dĂ©sespĂ©rer. J’avais toujours su que les ruines de Tipasa Ă©taient plus jeunes que nos chantiers ou nos dĂ©combres. Le monde y recommençait tous les jours dans une lumiĂšre toujours neuve. Ô lumiĂšre ! c’est le cri de tous les personnages placĂ©s, dans le drame antique, devant leur destin. Ce recours dernier Ă©tait aussi le nĂŽtre et je le savais maintenant. Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un Ă©tĂ© d’Albert Camus tirĂ©es d’Actuelles et de Combat 1950 – 1958Actuelles est recueil de chroniques Ă©crites par Albert Camus. Elles se prĂ©sentent en trois volumes Actuelles I Chroniques 1944-1948 1950Actuelles II Chroniques 1948-1953 1953Actuelles III Chroniques 1939-1958 1958 sous titrĂ©es Chroniques algĂ©riennes71. Rien n’est donnĂ© aux hommes et le peu qu’ils peuvent conquĂ©rir se paye de morts injustes. Mais la grandeur de l’homme n’est pas lĂ . Elle est dans sa dĂ©cision d’ĂȘtre plus fort que sa nuit de la vĂ©ritĂ©, combat, 25 aoĂ»t 194472. Il est un autre apport du journaliste au public. Il rĂ©side dans le commentaire politique et moral de l’actualitĂ©. En face des forces dĂ©sordonnĂ©es de l’histoire, dont les informations sont le reflet, il peut ĂȘtre bon de noter, au jour le jour, la rĂ©flexion d’un esprit ou les observations communes de plusieurs esprits. Mais cela ne peut se faire sans scrupule, sans distance et sans une certaine idĂ©e de la relativitĂ©. Certes, le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n’empĂȘche pas la prise de journalisme critique, Combat, 8 septembre 194473. La civilisation mĂ©canique vient de parvenir Ă  son dernier degrĂ© de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquĂȘtes Hiroshima, Combat, 8 aoĂ»t 194574. Le christianisme dans son essence et c’est sa paradoxale grandeur est une doctrine de l’injustice. Il est fondĂ© sur le sacrifice de l’innocent et l’acceptation de ce sacrifice. La justice au contraire, et Paris vient de le prouver dans ses nuits illuminĂ©es des flammes de l’insurrection, ne va pas sans la 8 septembre 1944 Actuelles I, De tout cela, nous pouvons tirer qu’il n’y a pas d’ordre sans Ă©quilibre et sans accord. Pour l’ordre social, ce sera un Ă©quilibre entre le gouvernement et ses gouvernĂ©s. Et cet accord doit se faire au nom d’un principe supĂ©rieur. Ce principe, pour nous, est la justice. Il n’y a pas d’ordre sans justice et l’ordre idĂ©al des peuples rĂ©side dans leur 12 octobre 1944, Actuelles I, D’une juste et saine mĂ©fiance Ă  l’égard des prostitutions que cette sociĂ©tĂ© bourgeoise infligeait Ă  la libertĂ©, on en est venu Ă  se dĂ©fier de la libertĂ© mĂȘme. Au mieux, on l’a renvoyĂ©e Ă  la fin des temps, en priant que d’ici lĂ  on veuille bien ne plus en parler. On a dĂ©clarĂ© qu’il fallait d’abord la justice, et que pour la libertĂ©, on verrait aprĂšs, comme si des esclaves pouvaient jamais espĂ©rer obtenir pain et la libertĂ©, Actuelle II, de La chute 1956Dans ce roman, Albert Camus aborde le thĂšme de l’inaction et de ses L’homme est ainsi, cher monsieur, il a deux faces il ne peut pas aimer sans s’ J’arrivais Ă  mes fins, Ă  peu prĂšs quand je voulais. On me trouvait du charme, imaginez cela ! Le charme une maniĂšre de s’entendre rĂ©pondre oui » sans avoir posĂ© aucune question N’attendez pas le jugement dernier. Il a lieu tous les Le plus haut des tourments humains est d’ĂȘtre jugĂ© sans L’essentiel est que tout devienne simple, comme pour l’enfant, que chaque acte soit commandĂ©, que le bien et le mal soient dĂ©signĂ©s de façon arbitraire, donc Ă©vidente. Et moi, je suis d’accord, tout sicilien et javanais que je sois, avec ça pas chrĂ©tien pour un sou, bien que j’aie de l’amitiĂ© pour le premier d’entre eux. Mais sur les ponts de Paris, j’ai appris moi aussi que j’avais peur de la libertĂ©. Vive donc le maĂźtre, quel qu’il soit, pour remplacer la loi du ciel. Notre pĂšre qui ĂȘtes provisoirement ici
 Nos guides, nos chefs dĂ©licieusement sĂ©vĂšres, ĂŽ conducteurs cruels et bien-aimĂ©s
 » Enfin, vous voyez, l’essentiel est de n’ĂȘtre plus libre et d’obĂ©ir, dans le repentir, Ă  plus coquin que soi. Quand nous serons tous coupables, ce sera la de RĂ©flexions sur la guillotine82. Beaucoup de lĂ©gislations considĂšrent comme plus grave le crime prĂ©mĂ©ditĂ© que le crime de pure violence. Mais qu’est-ce donc que l’exĂ©cution capitale, sinon le plus prĂ©mĂ©ditĂ© des meurtres, auquel aucun forfait de criminel, si calculĂ© soit-il, ne peut ĂȘtre comparĂ© ? Pour qu’il y ait Ă©quivalence, il faudrait que la peine de mort chĂątiĂąt un criminel qui aurait averti sa victime de l’époque oĂč il lui donnerait une mort horrible et qui, Ă  partir de cet instant, l’aurait sĂ©questrĂ©e Ă  merci pendant des mois. Un tel monstre ne se rencontre pas dans le du discours de rĂ©ception du prix Nobel de littĂ©rature 1957Albert Camus reçoit le prix Nobel de littĂ©rature en 1957. 83. L’art n’est pas Ă  mes yeux une rĂ©jouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilĂ©giĂ©e des souffrances et des joies communes.[
]84. Et celui qui, souvent, a choisi son destin d’artiste parce qu’il se sentait diffĂ©rent apprend bien vite qu’il ne nourrira son art, et sa diffĂ©rence, qu’en avouant sa ressemblance avec tous. L’artiste se forge dans cet aller retour perpĂ©tuel de lui aux autres, Ă  mi-chemin de la beautĂ© dont il ne peut se passer et de la communautĂ© Ă  laquelle il ne peut s’arracher. C’est pourquoi les vrais artistes ne mĂ©prisent rien ; ils s’obligent Ă  comprendre au lieu de juger.[
]85. Chaque gĂ©nĂ©ration, sans doute, se croit vouĂ©e Ă  refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tĂąche est peut-ĂȘtre plus grande. Elle consiste Ă  empĂȘcher que le monde se des Carnets posthumesLes Carnets se rapprochent d’un journal intime, dans lequel Camus prenait des notes pour son travail. Ils se prĂ©sentent en trois volumes Carnets I mai 1935-fĂ©vrier 1942 1962 ;Carnets II janvier 1942-mars 1951 1964 ;Carnets III mars 1951-dĂ©cembre 1959 1989.Carnets I86. La tentation la plus dangereuse ne ressembler Ă  1937, Le besoin d’avoir raison, marque d’esprit 1937, Aller jusqu’au bout, ce n’est pas seulement rĂ©sister mais aussi se laisser 1937, Les nuages grossissent au-dessus du cloĂźtre et la nuit peu Ă  peu assombrit les dalles oĂč s’inscrit la morale dont on dote ceux qui sont morts. Si j’avais Ă  Ă©crire ici un livre de morale, il aurait cent pages et 99 seraient blanches. Sur la derniĂšre, j’écrirais Je ne connais qu’un seul devoir et c’est celui d’aimer. »AoĂ»t 1937, Ă  la basilique de la Santissima Annuziata Ă  Florence, Solitude, luxe des septembre 1937, Il n’y a qu’un cas oĂč le dĂ©sespoir soit pur. C’est celui du condamnĂ© Ă  mort qu’on nous permette une petite Ă©vocation. On pourrait demander Ă  un dĂ©sespĂ©rĂ© d’amour s’il veut ĂȘtre guillotinĂ© le lendemain, et il refuserait. À cause de l’horreur du supplice ? Oui. Mais l’horreur naĂźt ici de la certitude – plutĂŽt de l’élĂ©ment mathĂ©matique qui compose cette certitude. L’Absurde est ici parfaitement clair. C’est le contraire d’un irrationnel. Il a tous les signes de l’évidence. Ce qui est irrationnel, ce qui le serait, c’est l’espoir passager et moribond que cela va cesser et que cette mort pourra ĂȘtre 38, Ce qu’il y a d’exaltant la terrible solitude. Comme remĂšde Ă  la vie en sociĂ©tĂ© la grande ville. C’est dĂ©sormais le seul dĂ©sert praticable. Le corps ici n’a plus de prestige. Il est couvert, cachĂ© sous des peaux informes. Il n’y a que l’ñme, l’ñme avec tous ses dĂ©bordements, ses ivrogneries, ses intempĂ©rances d’émotion pleurarde et le 1940, II93. Trois ans pour faire un livre, cinq lignes pour le ridiculiser – et les citations Celui qui dĂ©sespĂšre des Ă©vĂ©nements est un lĂąche, mais celui qui espĂšre en la condition humaine est un septembre 1943, Oui, j’ai une patrie la langue 1950, Tout accomplissement est une servitude. Il oblige Ă  un accomplissement plus 1951, III97. Mauriac. Preuve admirable de la puissance de sa religion il arrive Ă  la charitĂ© sans passer par la gĂ©nĂ©rositĂ©. Il a tort de me renvoyer sans cesse Ă  l’angoisse du Christ. Il me semble que j’en ai un plus grand respect que lui, ne m’étant jamais cru autorisĂ© Ă  exposer le supplice de mon sauveur, deux fois la semaine, Ă  la premiĂšre page d’un journal de banquiers. Il se dit Ă©crivain d’humeur. En effet. Mais il a dans l’humeur une disposition invincible Ă  se servir de la croix comme d’une arme de jet. Ce qui en fait un journaliste du premier ordre, et un Ă©crivain du second. DostoĂŻevski de la Toute sociĂ©tĂ© est basĂ©e sur l’aristocratie, car celle-ci, la vraie, est exigence Ă  l’égard de soi-mĂȘme et sans cette exigence toute sociĂ©tĂ© novembre 1954, La dĂ©mocratie ce n’est pas la loi de la majoritĂ© mais la protection de la 1958, 2Likes, 1 Comments - IMPARFAITE (@amoureusefollement) on Instagram: “"Je me disais que pour la sĂ©duire, Je devais la faire rire. Mais Ă  chaque fois qu'elle riait,” LES DROITS DE LA FEMME. À LA REINE. Madame,Peu faite au langage que l’on tient aux Rois, je n’emploierai point l’adulation des Courtisans pour vous faire hommage de cette singuliĂšre production. Mon but, Madame, est de vous parler franchement ; je n’ai pas attendu, pour m’exprimer ainsi, l’époque de la LibertĂ© ; je me suis montrĂ©e avec la mĂȘme Ă©nergie dans un temps oĂč l’aveuglement des Despotes punissait une si noble audace. Lorsque tout l’Empire vous accusait et vous rendait responsable de ses calamitĂ©s, moi seule, dans un temps de trouble et d’orage, j’ai eu la force de prendre votre dĂ©fense. Je n’ai jamais pu me persuader qu’une Princesse, Ă©levĂ©e au sein des grandeurs, eĂ»t tous les vices de la bassesse. Oui, Madame, lorsque j’ai vu le glaive levĂ© sur vous, j’ai jetĂ© mes observations entre ce glaive et la victime ; mais aujourd’hui que je vois qu’on observe de prĂšs la foule de mutins soudoyĂ©e, & qu’elle est retenue par la crainte des loix, je vous dirai, Madame, ce que je ne vous aurois pas dit alors. Si l’étranger porte le fer en France, vous n’ĂȘtes plus Ă  mes yeux cette Reine faussement inculpĂ©e, cette Reine intĂ©ressante, mais une implacable ennemie des Français. Ah ! Madame, songez que vous ĂȘtes mĂšre et Ă©pouse ; employez tout votre crĂ©dit pour le retour des Princes. Ce crĂ©dit, si sagement appliquĂ©, raffermit la couronne du pĂšre, la conserve au fils, et vous rĂ©concilie l’amour des Français. Cette digne nĂ©gociation est le vrai devoir d’une Reine. L’intrigue, la cabale, les projets sanguinaires prĂ©cipiteroient votre chĂ»te, si l’on pouvait vous soupçonner capable de semblables desseins. Qu’un plus noble emploi, Madame, vous caractĂ©rise, excite votre ambition, et fixe vos regards. Il n’appartient qu’à celle que le hasard a Ă©levĂ©e Ă  une place Ă©minente, de donner du poids Ă  l’essor des Droits de la Femme, et d’en accĂ©lĂ©rer les succĂšs. Si vous Ă©tiez moins instruite, Madame, je pourrais craindre que vos intĂ©rĂȘts particuliers ne l’emportassent sur ceux de votre sexe. Vous aimez la gloire songez, Madame, que les plus grands crimes s’immortalisent comme les plus grandes vertus ; mais quelle diffĂ©rence de cĂ©lĂ©britĂ© dans les fastes de l’histoire ! l’une est sans cesse prise pour exemple, et l’autre est Ă©ternellement l’exĂ©cration du genre humain. On ne vous fera jamais un crime de travailler Ă  la restauration des mƓurs, Ă  donner Ă  votre sexe toute la consistence dont il est susceptible. Cet ouvrage n’est pas le travail d’un jour, malheureusement pour le nouveau rĂ©gime. Cette rĂ©volution ne s’opĂ©rera que quand toutes les femmes seront pĂ©nĂ©trĂ©es de leur dĂ©plorable sort, & des droits qu’elles ont perdus dans la sociĂ©tĂ©. Soutenez, Madame, une si belle cause ; dĂ©fendez ce sexe malheureux, et vous aurez bientĂŽt pour vous une moitiĂ© du royaume, et le tiers au moins de l’autre. VoilĂ , Madame, voilĂ  par quels exploits vous devez vous signaler et employer votre crĂ©dit. Croyez-moi, Madame, notre vie est bien peu de chose, sur-tout pour une Reine, quand cette vie n’est pas embellie par l’amour des peuples, et par les charmes Ă©ternels de la bienfaisance. S’il est vrai que des Français arment contre leur patrie toutes les puissances ; pourquoi ? pour de frivoles prĂ©rogatives, pour des chimĂšres. Croyez, Madame, si j’en juge par ce que je sens, le parti monarchique se dĂ©truira de lui-mĂȘme, qu’il abandonnera tous les tyrans, et tous les cƓurs se rallieront autour de la patrie pour la dĂ©fendre. VoilĂ , Madame, voilĂ  quels sont mes principes. En vous parlant de ma patrie, je perds de vue le but de cette dĂ©dicace. C’est ainsi que tout bon Citoyen sacrifie sa gloire, ses intĂ©rĂȘts, quand il n’a pour objet que ceux de son pays. Je suis avec le plus profond respect, Madame, Votre trĂšs-humble et trĂšs- obĂ©issante servante, De Gouges. LES DROITS DE LA FEMME. Homme, es-tu capable d’ĂȘtre juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ĂŽteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donnĂ© le souverain empire d’opprimer mon sexe ? ta force ? tes talents ? Observe le crĂ©ateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet empire tirannique[1]. Remonte aux animaux, conĆżulte les Ă©lĂ©mens, Ă©tudie les vĂ©gĂ©taux, jette enfin un coup-d’Ɠil sur toutes les modifications de la matiĂšre organisĂ©e ; et rends-toi Ă  l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration de la nature. Par-tout tu les trouveras confondus, par-tout ils coopĂšrent avec un ensemble harmonieux Ă  ce chef-d’Ɠuvre immortel. L’homme seul s’est fagotĂ© un principe de cette exception. BiĆżarre, aveugle, boursoufflĂ© de sciences et dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, dans ce siĂšcle de lumiĂšres et de sagacitĂ©, dans l’ignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultĂ©s intellectuelles ; il prĂ©tend jouir de la rĂ©volution, et rĂ©clamer ses droits Ă  l’égalitĂ©, pour ne rien dire de plus. DÉCLARATION DES DROITS DE LAFEMME ET DE LA CITOYENNE, À dĂ©crĂ©ter par l’AssemblĂ©e nationale dans ses derniĂšres sĂ©ances ou dans celle de la prochaine lĂ©gislature. PrĂ©ambule. Les mĂšres, les filles, les sƓurs, reprĂ©sentantes de la nation, demandent d’ĂȘtre constituĂ©es en assemblĂ©e nationale. ConsidĂ©rant que l’ignorance, l’oubli ou le mĂ©pris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont rĂ©solu d’exposer dans une dĂ©claration solemnelle, les droits naturels, inaliĂ©nables et sacrĂ©s de la femme, afin que cette dĂ©claration, constamment prĂ©sente Ă  tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant ĂȘtre Ă  chaque instant comparĂ©s avec le but de toute institution politique, en soient plus respectĂ©s, afin que les rĂ©clamations des citoyennes, fondĂ©es dĂ©sormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes mƓurs, et au bonheur de tous. En consĂ©quence, le sexe supĂ©rieur en beautĂ© comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaĂźt et dĂ©clare, en prĂ©sence et sous les auspices de l’Être suprĂȘme, les Droits suivans de la Femme et de la Citoyenne. Article premier. La Femme naĂźt libre et demeure Ă©gale Ă  l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent ĂȘtre fondĂ©es que sur l’utilitĂ© commune. II. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et impreĆżcriptibles de la Femme et de l’Homme ces droits sont la libertĂ©, la propriĂ©tĂ©, la sĂ»retĂ©, et sur-tout la rĂ©sistance Ă  l’oppression. III. Le principe de toute souverainetĂ© rĂ©side essentiellement dans la Nation, qui n’est que la rĂ©union de la Femme et de l’Homme nul corps, nul individu, ne peut exercer d’autoritĂ© qui n’en Ă©mane expressĂ©ment. IV. La libertĂ© et la justice consistent Ă  rendre tout ce qui appartient Ă  autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpĂ©tuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent ĂȘtre rĂ©formĂ©es par les loix de la nature et de la raison. V. Les loix de la nature et de la raison dĂ©fendent toutes actions nuisibles Ă  la sociĂ©tĂ© tout ce qui n’est pas dĂ©fendu par ces loix, sages et divines, ne peut ĂȘtre empĂȘchĂ©, et nul ne peut ĂȘtre contraint Ă  faire ce qu’elles n’ordonnent pas. VI. La Loi doit ĂȘtre l’expression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personellement, ou par leurs reprĂ©sentans, Ă  sa formation ; elle doit ĂȘtre la mĂȘme pour tous toutes les citoyennes et tous les citoyens, Ă©tant Ă©gaux Ă  ses yeux, doivent ĂȘtre Ă©galement admissibles Ă  toutes dignitĂ©s, places et emplois publics, selon leurs capacitĂ©s, & sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. VII. Nulle femme n’est exceptĂ©e ; elle est accusĂ©e, arrĂȘtĂ©e, & dĂ©tenue dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. Les femmes obĂ©issent comme les hommes Ă  cette Loi rigoureuse. VIII. La loi ne doit Ă©tablir que des peines strictement & Ă©videmment nĂ©cessaires, & nul ne peut ĂȘtre puni qu’en vertu d’une Loi Ă©tablie et promulguĂ©e antĂ©rieurement au dĂ©lit et lĂ©galement appliquĂ©e aux femmes. IX. Toute femme Ă©tant dĂ©clarĂ©e coupable, toute rigueur est exercĂ©e par la Loi. X. Nul ne doit ĂȘtre inquiĂ©tĂ© pour ses opinions mĂȘmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir Ă©galement celui de monter Ă  la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public Ă©tabli par la Loi. XI. La libre communication des pensĂ©es et des opinions est un des droits les plus prĂ©cieux de la femme, puisque cette libertĂ© assure la lĂ©gitimitĂ© des pĂšres envers les enfans. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mĂšre d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un prĂ©jugĂ© barbare la force Ă  dissimuler la vĂ©ritĂ© ; sauf Ă  rĂ©pondre de l’abus de cette libertĂ© dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. XII. La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nĂ©cessite une utilitĂ© majeure ; cette garantie doit ĂȘtre instituĂ©e pour l’avantage de tous, & non pour l’utilitĂ© particuliĂšre de celles Ă  qui elle est confiĂ©e. XIII. Pour l’entretien de la force publique, & pour les dĂ©penses d’administration, les contributions de la femme et de l’homme sont Ă©gales ; elle a part Ă  toutes les corvĂ©es, Ă  toutes les tĂąches pĂ©nibles ; elle doit donc avoir de mĂȘme part Ă  la distribution des places, des emplois, des charges, des dignitĂ©s et de l’industrie. XIV. Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mĂȘmes, ou par leurs reprĂ©sentans, la nĂ©cessitĂ© de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhĂ©rer que par l’admission d’un partage Ă©gal, non-seulement dans la fortune, mais encore dans l’administration publique, et de dĂ©terminer la quotitĂ©, l’assiette, le recouvrement et la durĂ©e de l’impĂŽt. XV. La masse des femmes, coalisĂ©e pour la contribution Ă  celle des hommes, a le droit de demander compte, Ă  tout agent public, de son administration. XVI. Toute sociĂ©tĂ©, dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurĂ©e, ni la sĂ©paration des pouvoirs dĂ©terminĂ©e, n’a point de constitution ; la constitution est nulle, si la majoritĂ© des individus qui composent la Nation, n’a pas coopĂ©rĂ© Ă  sa rĂ©daction. XVII. Les propriĂ©tĂ©s sont Ă  tous les sexes rĂ©unis ou sĂ©parĂ©s ; elles ont pour chacun un droit inviolable et sacrĂ© ; nul ne peut en ĂȘtre privĂ© comme vrai patrimoine de la nature, si ce n’est lorsque la nĂ©cessitĂ© publique, lĂ©galement constatĂ©e, l’exige Ă©videmment, et sous la condition d’une juste et prĂ©alable indemnitĂ©. POSTAMBULE. Femme, rĂ©veille-toi ; le tocĆżin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnois tes droits. Le puissant empire de la nature n’est plus environnĂ© de prĂ©jugĂ©s, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vĂ©ritĂ© a dissipĂ© tous les nuages de la sottise et de l’usurpation. L’homme esclave a multipliĂ© ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! femmes, quand cesserez-vous d’ĂȘtre aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la rĂ©volution ? Un mĂ©pris plus marquĂ©, un dĂ©dain plus signalĂ©. Dans les siĂšcles de corruption vous n’avez rĂ©gnĂ© que sur la foiblesse des hommes. Votre empire est dĂ©truit ; que vous reste-t-il donc ? la conviction des injustices de l’homme. La rĂ©clamation de votre patrimoine, fondĂ©e sur les sages dĂ©crets de la nature ; qu’auriez-vous Ă  redouter pour une si belle entreprise ? le bon mot du LĂ©gislateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos LĂ©gislateurs Français, correcteurs de cette morale, long-temps accrochĂ©e aux branches de la politique, mais qui n’est plus de saison, ne vous rĂ©pĂštent femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous Ă  rĂ©pondre. S’ils s’obstinoient, dans leur faiblesse, Ă  mettre cette inconsĂ©quence en contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prĂ©tentions de supĂ©rioritĂ© ; rĂ©unissez-vous sous les Ă©tendards de la philosophie ; dĂ©ployez toute l’énergie de votre caractĂšre, et vous verrez bientĂŽt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampans Ă  vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trĂ©sors de l’Être SuprĂȘme. Quelles que soient les barriĂšres que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. Passons maintenant Ă  l’effroyable tableau de ce que vous avez Ă©tĂ© dans la sociĂ©tĂ© ; & puisqu’il est question, en ce moment, d’une Ă©ducation nationale, voyons si nos sages LĂ©gislateurs penseront sainement sur l’éducation des femmes. Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont Ă©tĂ© leur partage. Ce que la force leur avoit ravi, la ruse leur a rendu ; elles ont eu recours Ă  toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irrĂ©prochable ne leur rĂ©sistoit pas. Le poison, le fer, tout leur Ă©toit soumis ; elles commandoient au crime comme Ă  la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dĂ©pendu, pendant des siĂšcles, de l’administration nocturne des femmes ; le cabinet n’avaoit point de secret pour leur indiscrĂ©tion ; ambassade, commandement, ministĂšre, prĂ©sidence, pontificat[2], cardinalat ; enfin tout ce qui caractĂ©rise la sottise des hommes, profane et sacrĂ©, tout a Ă©tĂ© soumis Ă  la cupiditĂ© et Ă  l’ambition de ce sexe autrefois mĂ©prisable et respectĂ©, et depuis la rĂ©volution, respectable et mĂ©prisĂ©. Dans cette sorte d’antithĂšse, que de remarques n’ai-je point Ă  offrir ! je n’ai qu’un moment pour les faire, mais ce moment fixera l’attention de la postĂ©ritĂ© la plus reculĂ©e. Sous l’ancien rĂ©gime, tout Ă©toit vicieux, tout Ă©toit coupable ; mais ne pourroit-on pas apercevoir l’amĂ©lioration des choses dans la substance mĂȘme des vices ? Une femme n’avoit besoin que d’ĂȘtre belle ou aimable ; quand elle possĂ©doit ces deux avantages, elle voyoit cent fortunes Ă  ses pieds. Si elle n’en profitoit pas, elle avoit un caractĂšre bizarre, ou une philosophie peu commune, qui la portoit aux mĂ©pris des richesses ; alors elle n’étoit plus considĂ©rĂ©e que comme une mauvaise tĂȘte ; la plus indĂ©cente se faisoit respecter avec de l’or ; le commerce des femmes Ă©toit une espĂšce d’industrie reçue dans la premiĂšre classe, qui, dĂ©sormais, n’aura plus de crĂ©dit. S’il en avoit encore, la rĂ©volution seroit perdue, et sous de nouveaux rapports, nous serions toujours corrompus ; cependant la raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin Ă  la fortune est fermĂ© Ă  la femme que l’homme achete, comme l’esclave sur les cĂŽtes d’Afrique. La diffĂ©rence est grande ; on le sait. L’esclave commande au maĂźtre ; mais si le maĂźtre lui donne la libertĂ© sans rĂ©compense, et Ă  un Ăąge oĂč l’esclave a perdu tous ses charmes, que devient cette infortunĂ©e ? Le jouet du mĂ©pris ; les portes mĂȘme de la bienfaisance lui sont fermĂ©es ; elle est pauvre et vieille, dit-on ; pourquoi n’a-t-elle pas su faire fortune ? D’autres exemples encore plus touchans s’offrent Ă  la raison. Une jeune personne sans expĂ©rience, sĂ©duite par un homme qu’elle aime, abandonnera ses parens pour le suivre ; l’ingrat la laissera aprĂšs quelques annĂ©es, et plus elle aura vieilli avec lui, plus son inconstance sera inhumaine ; si elle a des enfants, il l’abandonnera de mĂȘme. S’il est riche, il se croira dispensĂ© de partager sa fortune avec ses nobles victimes. Si quelqu’engagement le lie Ă  ses devoirs, il en violera la puissance en espĂ©rant tout des lois. S’il est mariĂ©, tout autre engagement perd ses droits. Quelles lois reste-t-il donc Ă  faire pour extirper le vice jusques dans la racine ? Celle du partage des fortunes entre les hommes et les femmes, et de l’administration publique. On conçoit aisĂ©ment que celle qui est nĂ©e d’une famille riche, gagne beaucoup avec l’égalitĂ© des partages. Mais celle qui est nĂ©e d’une famille pauvre, avec du mĂ©rite et des vertus ; quel est son lot ? La pauvretĂ© et l’opprobre. Si elle n’excelle pas prĂ©cisĂ©ment en musique ou en peinture, elle ne peut ĂȘtre admise Ă  aucune fonction publique, quand elle en auroit toute la capacitĂ©. Je ne veux donner qu’un aperçu des choses, je les approfondirai dans la nouvelle Ă©dition de mes ouvrages politiques que je me propose de donner au public dans quelques jours, avec des notes. Je reprends mon texte quant aux mƓurs. Le mariage est le tombeau de la confiance & de l’amour. La femme mariĂ©e peut impunĂ©ment donner des bĂątards Ă  son mari, et la fortune qui ne leur appartient pas. Celle qui ne l’est pas, n’a qu’un foible droit les lois anciennes et inhumaines lui refusoient ce droit sur le nom & sur le bien de leur pĂšre, pour ses enfants, et l’on n’a pas fait de nouvelles lois sur cette matiĂšre. Si tenter de donner Ă  mon sexe une consistance honorable et juste, est considĂ©rĂ© dans ce moment comme un paradoxe de ma part, et comme tenter l’impossible, je laisse aux hommes Ă  venir la gloire de traiter cette matiĂšre ; mais, en attendant, on peut la prĂ©parer par l’éducation nationale, par la restauration des mƓurs et par les conventions conjugales. Forme du Contrat social de l’Homme et de la Femme. Nous N et N, mus par notre propre volontĂ©, nous unissons pour le terme de notre vie, et pour la durĂ©e de nos penchans mutuels, aux conditions suivantes Nous entendons & voulons mettre nos fortunes en communautĂ©, en nous rĂ©servant cependant le droit de les sĂ©parer en faveur de nos enfans, et de ceux que nous pourrions avoir d’une inclination particuliĂšre, reconnaissant mutuellement que notre bien appartient directement Ă  nos enfans, de quelque lit qu’ils sortent, et que tous indistinctement ont le droit de porter le nom des pĂšres et mĂšres qui les ont avouĂ©s, et nous imposons de souscrire Ă  la loi qui punit l’abnĂ©gation de son propre sang. Nous nous obligeons Ă©galement, au cas de sĂ©paration, de faire le partage de notre fortune, et de prĂ©lever la portion de nos enfans indiquĂ©e par la loi ; et, au cas d’union parfaite, celui qui viendrait Ă  mourir, se dĂ©sisteroit de la moitiĂ© de ses propriĂ©tĂ©s en faveur de ses enfans ; et si l’un mouroit sans enfans, le survivant hĂ©riteroit de droit, Ă  moins que le mourant n’ait disposĂ© de la moitiĂ© du bien commun en faveur de qui il jugeroit Ă  propos. VoilĂ  Ă -peu-prĂšs la formule de l’acte conjugal dont je propose l’exĂ©cution. À la lecture de ce bisarre Ă©crit, je vois s’élever contre moi les tartuffes, les bĂ©gueules, le clergĂ© et toute la sĂ©quelle infernale. Mais combien il offrira aux sages de moyens moraux pour arriver Ă  la perfectibilitĂ© d’un gouvernement heureux ! j’en vais donner en peu de mots la preuve physique. Le riche Épicurien sans enfans, trouve fort bon d’aller chez son voisin pauvre augmenter sa famille. Lorsqu’il y aura une loi qui autorisera la femme du pauvre Ă  faire adopter au riche ses enfans, les liens de la sociĂ©tĂ© seront plus resserrĂ©s, et les mƓurs plus Ă©purĂ©es. Cette loi conservera peut-ĂȘtre le bien de la communautĂ©, et retiendra le dĂ©sordre qui conduit tant de victimes dans les hospices de l’opprobre, de la bassesse et de la dĂ©gĂ©nĂ©ration des principes humains, oĂč, depuis long-tems, gĂ©mit la nature. Que les dĂ©tracteurs de la saine philosophie cessent donc de se rĂ©crier contre les mƓurs primitives, ou qu’ils aillent se perdre dans la source de leurs citations[3]. Je voudrois encore une loi qui avantageĂąt les veuves et les demoiselles trompĂ©es par les fausses promesses d’un homme Ă  qui elles se seroient attachĂ©es ; je voudrois, dis-je, que cette loi forçùt un inconstant Ă  tenir ses engagemens, ou Ă  une indemnitĂ© proportionnelle Ă  sa fortune. Je voudrois encore que cette loi fĂ»t rigoureuse contre les femmes, du moins pour celles qui auroient le front de recourir Ă  une loi qu’elles auroient elles-mĂȘmes enfreinte par leur inconduite, si la preuve en Ă©toit faite. Je voudrois, en mĂȘme tems, comme je l’ai exposĂ©e dans le bonheur primitif de l’homme, en 1788, que les filles publiques fussent placĂ©es dans des quartiers dĂ©signĂ©s. Ce ne sont pas les femmes publiques qui contribuent le plus Ă  la dĂ©pravation des mƓurs, ce sont les femmes de la sociĂ©tĂ©. En restaurant les derniĂšres, on modifie les premiĂšres. Cette chaĂźne d’union fraternelle offrira d’abord le dĂ©sordre, mais par les suites, elle produira Ă  la fin un ensemble parfait. J’offre un moyen invincible pour Ă©lever l’ame des femmes ; c’est de les joindre Ă  tous les exercices de l’homme si l’homme s’obstine Ă  trouver ce moyen impraticable, qu’il partage avec la femme, non Ă  son caprice, mais par la sageƿƿe des loix. Le prĂ©jugĂ© tombe, les mƓurs s’épurent, et la nature reprend tous ses droits. Ajoutez-y le mariage des prĂȘtres ; le Roi, raffermi sur son trĂŽne, et le gouvernement français ne sauroit plus pĂ©rir. Il Ă©toit bien nĂ©cessaire que je dise quelques mots sur les troubles que cause, dit-on, le dĂ©cret en faveur des hommes de couleur, dans nos Ăźles. C’est l’à oĂč la nature frĂ©mit d’horreur ; c’est l’à oĂč la raison et l’humanitĂ©, n’ont pas encore touchĂ© les Ăąmes endurcies ; c’est lĂ  sur-tout oĂč la division et la discorde agitent leurs habitans. Il n’est pas difficile de deviner les instigateurs de ces fermentations incendiaires il y en a dans le sein mĂȘme de l’AssemblĂ©e Nationale ils alument en Europe le feu qui doit embraser l’AmĂ©rique. Les Colons prĂ©tendent rĂ©gner en despotes sur des hommes dont ils sont les pĂšres et les frĂšres ; et mĂ©connoissant les droits de la nature, ils en poursuivent la source jusque dans la plus petite teinte de leur sang. Ces Colons inhumains disent notre sang circule dans leurs veines, mais nous le rĂ©pandrons tout, s’il le faut, pour assouvir notre cupiditĂ©, ou notre aveugle ambition. C’est dans ces lieux les plus prĂšs de la nature, que le pĂšre mĂ©connoĂźt le fils ; sourd aux cris du sang, il en Ă©touffe tous les charmes ; que peut-on espĂ©rer de la rĂ©sistance qu’on lui oppose ? la contraindre avec violence, c’est la rendre terrible, la laisser encore dans les fers, c’est acheminer toutes les calamitĂ©s vers l’AmĂ©rique. Une main divine semble rĂ©pandre par tout l’appanage de l’homme, la libertĂ© ; la loi seule a le droit de rĂ©primer cette libertĂ©, si elle dĂ©gĂ©nĂ©re en licence ; mais elle doit ĂȘtre Ă©gale pour tous, c’est elle sur-tout qui doit renfermer l’AssemblĂ©e Nationale dans son dĂ©cret, dictĂ© par la prudence et par la justice. Puisse-t-elle agir de mĂȘme pour l’état de la France, et se rendre aussi attentive sur les nouveaux abus, comme elle l’a Ă©tĂ© sur les anciens qui deviennent chaque jour plus effroyables ! Mon opinion seroit encore de raccommoder le pouvoir exĂ©cutif avec le pouvoir lĂ©gislatif, car il me semble que l’un est tout, et que l’autre n’est rien ; d’oĂč naĂźtra, malheureusement peut ĂȘtre, la perte de l’Empire François. Je considĂšre ces deux pouvoirs, comme l’homme et la femme[4] qui doivent ĂȘtre unis, mais Ă©gaux en force et en vertu, pour faire un bon mĂ©nage. Il eĆżt donc vrai que nul individu ne peut Ă©chapper Ă  son sort ; j’en fais l’expĂ©rience aujourd’hui. J’avois rĂ©solu & dĂ©cidĂ© de ne pas me permettre le plus petit mot pour rire dans cette production, mais le sort en a dĂ©cidĂ© autrement voici le fait L’économie n’est point dĂ©fendue, sur-tout dans ce tems de misĂšre. J’habite la campagne. Ce matin Ă  huit heures je suis partie d’Auteuil, & me suis acheminĂ©e vers la route qui conduit de Paris Ă  Versailles, oĂč l’on trouve souvent ces fameuses guinguettes qui ramassent les passans Ă  peu de frais. Sans doute une mauvaise Ă©toile me poursuivoit dĂšs le matin. J’arrive Ă  la barriĂšre oĂč je ne trouve pas mĂȘme le triste sapin aristocrate. Je me repose sur les marches de cet Ă©difice insolent qui recĂ©loit des commis. Neuf heures sonnent, & je continue mon chemin une voiture s’offre Ă  mes regards, j’y prends place, & j’arrive Ă  neuf heures un quart, Ă  deux montres diffĂ©rentes, au Pont-Royal. J’y prends le sapin, & je vole chez mon Imprimeur, rue Christine, car je ne peux aller que lĂ  si matin en corrigeant mes Ă©preuves, il me reste toujours quelque choĆże Ă  faire ; si les pages ne Ćżont pas bien serrĂ©es & remplies. Je reste Ă -peu-prĂšs vingt minutes ; & fatiguĂ©e de marche, de composition & d’impression, je me propose d’aller prendre un bain dans le quartier du Temple, oĂč j’allois dĂźner. J’arrive Ă  onze heures moins un quart Ă  la pendule du bain ; je devois donc au cocher une heure & demie ; mais, pour ne pas avoir de dispute avec lui, je lui offre 48 Ćżols il exige plus, comme d’ordinaire ; il fait du bruit. Je m’obstine Ă  ne vouloir plus lui donner que son dĂ», car l’ĂȘtre Ă©quitable aime mieux ĂȘtre gĂ©nĂ©reux que dupe. Je le menace de la loi, il me dit qu’il s’en moque, & que je lui payerai deux heures. Nous arrivons chez un commissaire de paix, que j’ai la gĂ©nĂ©rositĂ© de ne pas nommer, quoique l’acte d’autoritĂ© qu’il s’est permis envers moi, mĂ©rite une dĂ©nonciation formelle. Il ignoroit sans doute que la femme qui rĂ©clamoit sa justice Ă©toit la femme auteur de tant de bienfaisance & d’équitĂ©. Sans avoir Ă©gard Ă  mes raisons, il me condamne impitoyablement Ă  payer au cocher ce qu’il demandoit. Connoissant mieux la loi que lui, je lui dis, Monsieur, je m’y refuse, & je vous prie de faire attention que vous n’ĂȘtes pas dans le principe de votre charge. Alors cet homme, ou, pour mieux dire, ce forcenĂ© s’emporte, me menace de la Force si je ne paye Ă  l’instant, ou de rester toute la journĂ©e dans son bureau. Je lui demande de me faire conduire au tribunal de dĂ©partement ou Ă  la mairie, ayant Ă  me plaindre de son coup d’autoritĂ©. Le grave magistrat, en redingote poudreuse & dĂ©goĂ»tante comme sa conversation, m’a dit plaisamment cette affaire ira sans doute Ă  l’AssemblĂ©e Nationale ? Cela se pourroit bien, lui dis-je ; & je m’en fus moitiĂ© furieuse & moitiĂ© riant du jugement de ce moderne Bride-Oison, en disant c’est donc lĂ  l’espĂšce d’homme qui doit juger un peuple Ă©clairĂ© ! On ne voit que cela. Semblables aventures arrivent indistinctement aux bons patriotes, comme aux mauvais. Il n’y a qu’un cri sur les dĂ©sordres des sections & des tribunaux. La justice ne se rend pas ; la loi est mĂ©connue, & la police se fait, Dieu sait comment. On ne peut plus retrouver les cochers Ă  qui l’on confie des effets ; ils changent les numĂ©ros Ă  leur fantaiĆżie, & plusieurs personnes, ainsi que moi, ont fait des pertes considĂ©rables dans les voitures. Sous l’ancien rĂ©gime, quel que fĂ»t son brigandage, on trouvait la trace de ses pertes, en faisant un appel nominal des cochers, & par l’inspection exacte des numĂ©ros ; enfin on Ă©toit en sĂ»retĂ©. Que font ces juges de paix ? que font ces comissaires, ces inspecteurs du nouveau rĂ©gime ? Rien que des sottises & des monopoles. L’AssemblĂ©e Nationale doit fixer toute son attention sur cette partie qui embrasse l’ordre social. P. S. Cet ouvrage Ă©toit compoƿé depuis quelques jours ; il a Ă©tĂ© retardĂ© encore Ă  l’impreƿƿion ; et au moment que M. Taleyrand, dont le nom sera toujours cher Ă  la poĆżtĂ©ritĂ©, venant de donner son ouvrage sur les principes de l’éducation nationale, cette production Ă©toit dĂ©jĂ  Ćżous la presse. Heureuse si je me suis rencontrĂ©e avec les vues de cet orateur ! Cependant je ne puis m’empĂȘcher d’arrĂȘter la presse, et de faire Ă©clater la pure joie, que mon cƓur a ressentie Ă  la nouvelle que le roi venoit d’accepter la Constitution, et que l’assemblĂ©e nationale, que j’adore actuellement, Ćżans excepter l’abbĂ© Maury ; et la Fayette est un dieu, avoit proclamĂ© d’une voix unanime une amnistie gĂ©nĂ©rale. Providence divine, fais que cette joie publique ne Ćżoit pas une fausse illusion ! Renvoie-nous, en corps, tous nos fugitifs, et que je puisse avec un peuple aimant, voler sur leur passage ; et dans ce jour solemnel, nous rendrons tous hommage Ă  ta puissance. ↑ De Paris au PĂ©rou, du Japon jusqu’à Rome, Le plus sot animal, Ă  mon avis, c’est l’homme. ↑ M. de Berais, de la façon de madame de Pompadour. ↑ Abraham eut des enfans trĂšs-lĂ©gitimes d’Agar, servante de sa femme. ↑ Dans le souper magique de M. de Merville, Ninon demande quelle est la maitresse de Louis XVI ? On lui rĂ©pond, c’est la Nation, cette maitresse corrompra le gouvernement si elle prend trop d’empire. UmvHvx.
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  • je me disais que pour la faire rire livre